Dans la même foulée, on assiste au rapt de Soumaïla Cissé, élément de plus qui a  provoqué un véritable électrochoc au sein de la classe politique malienne et au-delà. Un choc de plus pour la situation sous le régime IBK.

Un enlèvement en pleine campagne électorale

Quatre jours avant le scrutin, le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, leader de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), avoit été enlevé dans la région de Tombouctou par un groupe armé.

Les partis d’opposition ont immédiatement appelé à sa libération, soulignant l’impact de cet enlèvement sur le processus électoral. « Ce climat d’insécurité compromet sérieusement la démocratie malienne », a déclaré un porte-parole de l’URD, dénonçant un acte « intolérable ».

La menace de la pandémie de Covid-19

Outre l’insécurité, la tenue des élections avait été fortement perturbée par la crise sanitaire mondiale. Alors que de nombreux pays prenaient des mesures drastiques pour freiner la propagation du coronavirus, le Mali se décidaient à maintenir le scrutin. Cette décision a divisé l’opinion publique et la communauté internationale.

« Nous avons pris toutes les dispositions pour assurer la sécurité sanitaire des électeurs », a assuré un responsable de la commission électorale. Cependant, les mesures de précaution, notamment la distanciation sociale et la fourniture de masques, ont été jugées insuffisantes par certains observateurs.

Malgré ces obstacles, le premier tour des élections s’est déroulé comme prévu. Dix-sept députés ont été élus dès ce premier scrutin, mais la participation a été affectée par la peur du virus et l’insécurité régnant dans certaines régions du pays.

Les observateurs internationaux ont relevé des irrégularités et des tensions dans plusieurs localités, certains bureaux de vote ayant été fermés à cause de menaces terroristes. La sécurité des candidats et des électeurs demeurait fragile, et l’issue des élections risquait d’être marquée par des contestations.