Ce cocktail séduisant, bien que marqué par quelques compromis, vise à conserver l’esprit Mini tout en répondant aux défis de la mobilité durable. Après plus de 60 ans de passion automobile, la question se pose : la Mini peut-elle garder son âme en abandonnant le moteur thermique ?

Un design toujours fidèle

À première vue, l’identité de la Mini est intacte. Les designers ont réussi à moderniser la silhouette tout en conservant les éléments emblématiques : phares ronds, calandre hexagonale, et autres détails qui font le charme de la marque. Cependant, plusieurs changements notables apparaissent. Les lignes épurées de la carrosserie remplacent les passages de roues en plastique noir, tandis que les poignées affleurantes ajoutent une touche contemporaine.

Un look sportif à couper le souffle

Pour les amateurs de performance, la version John Cooper Works (JCW) ne déçoit pas. Avec ses jantes de 18 pouces, ses boucliers spécifiques et son becquet arrière, elle attire tous les regards. Un surcoût de 3 500 € peut cependant faire hésiter certains clients. Mais ce look audacieux reste dans l’esprit joueur de la Mini.

Un intérieur à la pointe de la technologie

En prenant place à bord, l’évolution devient frappante. Fini le traditionnel compteur rond, place à un écran OLED circulaire de 9,5 pouces. Cette innovation offre une ergonomie modernisée, bien qu’elle demande un temps d’adaptation.

Mini a doté la Cooper SE d'une interface utilisateur fluide, bien que chargée. Les différents modes de conduite modifient l’ambiance à bord, y compris un mode « Timeless » qui simule le son d’une Mini classique, un clin d’œil amusant pour les nostalgiques.

La plupart des commandes sont désormais intégrées à l’écran tactile, y compris la climatisation, ce qui peut être controversé.

Un choix esthétique à revoir

Si le panneau de commandes sous l’écran, regroupant le sélecteur de vitesses et le bouton de démarrage, est pratique, il aurait gagné à être fabriqué dans des matériaux plus haut de gamme. De plus, le choix de textile recyclé pour la planche de bord pourrait être jugé peu élégant et désagréable au toucher.

Un espace intérieur optimisé

La Cooper SE améliore l’habitabilité par rapport à son prédécesseur, offrant un espace aux jambes correct pour les passagers arrière.

Toutefois, le coffre reste limité à 211 litres, un volume modeste pour une citadine.

Une technologie avancée

Mini a doté la Cooper SE d'une interface utilisateur fluide, bien que chargée. Les différents modes de conduite modifient l’ambiance à bord, y compris un mode « Timeless » qui simule le son d’une Mini classique, un clin d’œil amusant pour les nostalgiques.

Connectivité à la pointe

La compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto est bien sûr intégrée, tout comme la recharge par induction. La clé numérique, permettant de déverrouiller et démarrer la voiture avec un smartphone, facilite le partage d’accès, idéal pour les familles ou amis.

Un plaisir de conduite intact

C'est au volant que la Mini Cooper SE révèle son potentiel. Le moteur électrique de 218 ch (160 kW) assure des accélérations dynamiques, le 0 à 100 km/h étant réalisé en seulement 6,7 secondes.

La direction précise et directe permet d’enchaîner les virages avec aisance, tandis que le châssis maintient la carrosserie parfaitement à plat, procurant les sensations de kart chères à la marque.

Une conduite sportive, mais…

En mode Sport, la Cooper SE devient particulièrement joueuse. Cependant, la monte pneumatique généreuse de 18 pouces peut nuire au confort sur chaussées dégradées. Les versions avec jantes de 17 pouces pourraient offrir un meilleur compromis pour une utilisation quotidienne.

Autonomie et recharge : des limites à considérer

Avec une batterie de 54,2 kWh (49,2 kWh utilisables), la Mini Cooper SE affiche une autonomie de 250 à 305 km selon le cycle WLTP. Bien que ces chiffres soient en hausse par rapport à l’ancienne génération, ils restent modestes par rapport à la concurrence.

Une performance acceptable

Lors de notre essai entre Paris et Le Touquet, nous avons relevé une consommation de 17,5 kWh/100 km, traduisant une autonomie réelle d’environ 280 km, un score satisfaisant pour un usage urbain.

La recharge s’effectue à une puissance maximale de 95 kW, permettant de passer de 10 à 80 % de charge en environ 30 minutes sur borne rapide.

Conclusion : un avenir prometteur

En fin de compte, la Mini Cooper SE réussit à combiner héritage et modernité. Elle conserve l’esprit joueur qui a fait le succès de la marque tout en s’engageant dans la transition électrique.

J'ai enfin vu et pénétré dans la nouvelle #R5 Electrique.
Petit retour à chaud (thread) :
1) le prix pour un EV qui annonce 150ch et 300km sûrs dans 3,9m + PAC est bof+
2) elle est jolie et regorge de petits détails sympa
Mais l'intérieur ce n'est pas la même... pic.twitter.com/Qrj5w5UUT2

— Le Stagiaire De Hoonited 🏁🚦🔥 (@LHoonited) May 23, 2024

Son style distinctif, son habitacle high-tech et son comportement routier enjoué en font une offre unique sur le marché des citadines électriques premium.*

Bien que son autonomie limitée et ses temps de charge perfectibles puissent freiner certains acheteurs, la Mini Cooper SE s'adresse à ceux qui recherchent une voiture électrique au fort caractère pour un usage essentiellement urbain. Plus qu’un simple véhicule, elle reste un symbole de style et prouve que la marque a encore de belles années devant elle, tant qu'elle continue à cultiver sa singularité tout en répondant aux enjeux de la mobilité de demain.