« La relance du secteur avicole dans le cadre de la mise en œuvre du Plan stratégique de relance de l'aviculture », est le thème de cette édition qui a réuni sur deux jours les acteurs de la filière avicole. Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani a affirmé, à l'ouverture de ces journées, que la Côte d'Ivoire est dépendante des importations dans une grande proportion de ressources animales et halieutiques, notamment la viande rouge et le poisson. « En aviculture, dans le secteur moderne, nous nous réjouissons d'être auto-suffisants pour ce qui concerne les œufs de consommation. Pour la viande de volaille, des efforts restent à accomplir pour couvrir les besoins nationaux », a indiqué le ministre Adjoumani.

Malgré ce déficit en viande de volaille, le ministre des Ressources Animales et Halieutiques a présenté un tableau assez reluisant de la filière avicole. « La filière avicole réalise un chiffre d'affaires de plus de 100 milliards de FCFA et offre 130 000 emplois, dont 30 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects. Elle constitue également un débouché très important pour les produits agricoles et sous-produits agro-industriels », a expliqué le ministre Adjoumani. Il a saisi l'occasion pour féliciter les acteurs de ladite filière ''pour le rôle éminent qu'ils jouent pour l'encadrement au sein de cette filière''.

Adjoumani a mentionné que la Côte d'Ivoire émergente à l'horizon 2020, passe également par la mise en œuvre du Plan stratégique de relance de l'aviculture (PSRA) adopté le 27 juin 2012. « Au terme de la mise en œuvre du PSRA, la Côte d'Ivoire produira environ 60 000 tonnes de viande de volailles et 1,678 milliard d’œufs de consommation. Cette production va induire la création de 15 000 nouveaux emplois directs », a présenté le ministre des Ressources Animales et Halieutiques qui a fait remarquer que le coût du PSRA est évalué à 45 milliards de FCFA.

Le président de l’Inter profession avicole ivoirienne (IPRAVI), Jean-Marie Ackah, a indiqué que l'organisation de cette 5ème édition des Journées avicoles a été l'occasion d'échanges sur des thématiques, notamment l'accès au financement bancaire et aux produits d'assurances, l'adéquation entre la formation des techniciens et les besoins réels de terrain, de même que les questions liées à l'implantation des exploitations face à l'urbanisation rapide. Jean-Marie Ackah a fait la promesse que ces journées seront organisées régulièrement tous les deux (02) ans, avec l'ambition de les ouvrir à l'international dès la prochaine édition.

Irène BATH

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