Son directeur général qui a prononcé une conférence de presse, jeudi 9 novembre 2021, au cours d’une cérémonie à Abidjan-Plateau a révélé le mode opératoire des cybercriminels avant de proposer des solutions pour renforcer la cybersécurité en Côte d'Ivoire. 

Les 5 méthodes des cybercriminels

S’agissant des attaques, Sidibé Seydou a confié que les cybercriminels utilisent en général 5 méthodes dont la méthode de « scannage » et « d’injection » et le « déni de service ». « Il y’a beaucoup de techniques d’attaques et plusieurs personnes peuvent utiliser le même modèle d’attaque. On a les attaques de cross-site scripting qu’on appelle attaque xxl. Ce sont des attaques par lesquels on fait appelle à d’autres sites pour attaquer vos sites", a-t-il déclaré. 

Le conférencier a ajouté : "On a les attaques de déni de service qui consiste à charger le site dans l’optique de le saturer et nous avons les attaques d’injections qui visent à envoyer des milliers de codes sur votre base de données afin de le saturer pour le faire céder ».

Appel à une prise de conscience du gouvernement

Faut-il le noter, désormais la peine pour la cybercriminalité en Côte d’Ivoire est plus lourde même s'il y a de plus en plus d'attaques. Face à ces attaques qui menacent la survie des entreprises et la sécurité nationale, M. Sidibé appelle à une prise de conscience de gouvernants sur la gravité de la situation. À l’écouter c’est seulement par la prise de conscience que les pays africains pourront mieux se défendre face aux attaques cybercriminels. 

"Ces événements qu’on le veuille ou pas peuvent nous arriver à tout moment"

Aussi a-t-il proposé comme solution de traiter le mal par la racine avec des mesures idoines. Il préconise la prévention. « Ce que nous recommandons est de prendre la mesure de la situation et de prévenir car ces événements qu’on le veuille ou pas peuvent nous arriver à tout moment. Quand on crée un site web et qu’on n’y met pas des barrières de sécurité, nous sommes vulnérables à toutes formes d’attaques", a-t-il indiqué. 

Sidibé Seydou a fait une précision sur leur proposition au gouvernement. "Nous souhaitons apporter notre savoir-faire pour contrecarrer toutes les éventuelles attaques. Pour nous la protection seule peut nous mettre à l’abri des attaques étant donné que quand l’attaque survient, ses conséquences sont irréversibles. On perd forcément près de la moitié de la base de données ce qui affectera à coup sûr la notoriété et le chiffre d’affaire de vos entreprises », a-t-il souligné.

Notons que cette entreprise a organisé récemment un concours intitulé : « attaque moi si tu peux » avec à la clé une cagnotte de 10 millions. Ce concours ouvert à tous les informaticiens de la zone de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa) n’a pas eu de vainqueur. La 2e édition sera organisée dans les prochains mois. 

Eddy BIBI