C'était au Centre universitaire de recherche et d’application en télédétection (Curat) de l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan-Cocody.

Ce programme s’inscrit dans la continuité du projet GMES-AFRICA. Coordonné sur le continent africain par le Centre Marin Régional (CMR) de l'Université du Ghana, il s’agira pour cette phase II de consolider les acquis des projets précédents et d’opérationnaliser des services et produits d’observation de la terre sur le continent, en vue de l’amélioration des conditions de vie des utilisateurs.

18 pays côtiers sont en effet concernés par ce projet qui s’annonce « vital » pour la protection de l’environnement côtier et maritime de l’Afrique du nord et de l’ouest. Dans la pratique, ce projet permettra la mise en place de produits et services maritimes utiles aux populations locales dans la préservation de l’environnement marin et côtier.

Objectif du projet

 « Dans la phase 1, nous avons expérimenté, acquis des données. Nous les avons collectées puis nous avons monté des programmes et services. Tout étant validé, nous allons passer à l’opérationnalisation de ces services dans la phase II. A travers cette phase, nous allons être à mesure d’alerter les décideurs quant à la destruction de l’environnement et fournir aux populations des informations utiles sur l’état de la mer et de ce qui s’y passe. On pourra également fournir des cartes de dégradation de l’écosystème accompagné d’une valeur économique. », a expliqué Dr Mobio Brice, directeur du Laboratoire de télédétection et Sig, par ailleurs, coordonnateur national du projet MarCNoWA.

Nous allons être à mesure d’alerter les décideurs quant à la destruction de l’environnement et fournir aux populations des informations utiles sur l’état de la mer et de ce qui s’y passe

Financé par la Commission européenne et l’Union africaine pour une période 2022- 2026, le projet vise à fournir des produits et des services basés sur des données et des technologies d’observation de la Terre afin de soutenir la prise de décision dans le domaine de la gestion durable des ressources naturelles et de l' eau. Il est l’aboutissement d’une coopération entre l’Union africaine et l’Union européenne dans le domaine des sciences et technologies de l’espace.

La vision de l’Université Félix Houphouët Boigny

Pour le vice-président de l’Université Félix Houphouët Boigny, prof Affian Kouadio, la phase II du projet qui traite de la question de l’océan est fondamentale dans la mesure où l’océan permet la vie sur terre. Il demeure en effet persuadé que la phase II du projet s’inscrit dans la droite ligne de son institution qui se veut ouverte au monde extérieur. C’est pourquoi, il a encouragé ses pairs à faire usage de leur recherche pour le bien des populations.

Dr Kouamé Kan, directeur du Curat, s’est quant à lui, réjoui que son institution accueille ce genre de rencontre qui vient davantage renforcer les capacités de ses collaborateurs. Parlant du projet, il a affirmé que les données géo-spatiales collectées dans le cadre de ce projet pourront servir à lutter efficacement contre la pêche illicite et sauvegarder l'environnement marin. « L'observation de la terre par la télédétection est une technologie dont les bénéfices pour la société sont nombreux. Elle représente la seule méthode d'observation disponible, permettant une vue globale de la biosphère marine. Elle aide aussi à comprendre comment l'écosystème marin réagit au réchauffement global. », a-t- il expliqué. 

Faut-il le rappeler, 18 pays côtiers de l’Afrique du Nord et de l’Ouest, à savoir le Bénin, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau, le Libéria, le Nigéria, le Sénégal, la Sierra Leone, le Togo, l’Algérie, l’Egypte, la Lybie, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie participeront à l’élaboration de six (6) services opérationnels.