Autour du thème : « Comprendre la problématique de la dette en Côte d’Ivoire et le financement du développement », l’Ingénieur statisticien économiste a décrit une situation alarmante, soulignant que la Côte d’Ivoire a dépassé les limites et s’expose désormais à « un étouffement certain ».

Les niveaux atteints sont alarmants

« La situation de la Côte d’Ivoire commence à devenir critique. Les niveaux atteints sont alarmants », a alerté l’ancien directeur et administrateur de la BCEAO. Pour éviter que le pays ne s’étouffe et ne sombre dans une grave crise économique, M. Kouassi Kouamé a interpellé le gouvernement quant à la nécessité de prendre des décisions maintenant.

Il est essentiel d'utiliser les principaux ressorts permettant de financer le développement sans recourir excessivement à l'endettement, afin que celui-ci ne devienne pas prépondérant

« L’endettement est nécessaire dans la vie d’un homme, d’une entreprise et d’une nation. Mais il doit être limité. Il est essentiel d'utiliser les principaux ressorts permettant de financer le développement sans recourir excessivement à l'endettement, afin que celui-ci ne devienne pas prépondérant », a conseillé l’ancien directeur général du Budget et des Finances de Côte d’Ivoire.

Précisant qu'un endettement excessif pourrait finalement conduire au « suicide » économique. M. Kouamé Kouassi a expliqué aux députés PDCI-RDA que les initiatives du gouvernement concernant l’endettement doivent être soumises à l’Assemblée nationale.

Des chiffres alarmants

Avant son intervention, Goze Seplé, député PDCI-RDA et président du Comité technique de la Commission des Affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale, a présenté des chiffres alarmants. Il a fait remarquer que le stock de la dette de l’administration centrale est passé de 13 300,2 milliards de FCFA en 2019 à 16 802,3 milliards en 2020, puis à 20 269,8 milliards en 2021, et à 24 774,4 milliards de FCFA en 2022, soit une augmentation de 11 474,2 milliards de FCFA en 3 ans, dépassant largement le budget de l’État des années précédentes.