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Développement du Tourisme : Sassandra, une cité balnéaire paradisiaque oubliée (Reportage)
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27 September

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Sassandra, capitale de la région du Gboklè, dans le sud de la Côte d’Ivoire, a d’énormes potentiels touristiques. Des visiteurs étrangers et nationaux peuvent profiter de la verdure, des plages, des sites historiques pour meubler leur séjour dans cette ville durant les vacances. Malheureusement, pour des raisons non encore élucidées, cette ville est dans une léthargie sur le plan touristique. Reportage !
Le monde entier célèbre la journée mondiale du tourisme ce 27 septembre 2024. Pour marquer cette journée, une visite guidée a eu lieu à Sassandra, capitale de la région du Gboklè. Au sud de cette ville située à plus de deux cent soixante-dix (270) kilomètres d’Abidjan (principale ville de Côte d’Ivoire), se trouve le débarcadère, dans les encablures du wharf.
Et si on réhabilitait le wharf et le palais du gouverneur…
Construit en 1951, le wharf de Sassandra servait de lieu de port avant la construction du port de San Pedro et celui d’Abidjan. « Je ne comprends pas pourquoi ce joyau est délaissé. Il n’a pas fière allure. Dans certains pays, l’on aurait réhabilité pour en faire un site touristique. Mais, ici, hélas » se désole M. Saturnin, transporteur.
Une vue du wharf de Sassandra (Ph : EG)
Il révèle que des gamins, "experts en nage", se placent sur le wharf et se laisse tomber dans la mer. « Un beau spectacle à voir surtout en période de base marée » se souvient-il. Un peu plus loin, du côté ouest du wharf, se trouve le palais principal de l’ancien gouverneur de Sassandra.
Ce palais donne une belle vue sur la mer car il surplombe la baie et l’embouchure du fleuve
C’est une bâtisse de plusieurs pièces situées aujourd’hui dans la broussaille. Les bâtiments sont en ruine. Le guide touristique appelle à la prudence en arborant les marches des escaliers pour ne pas se retrouver en bas. « Attention, n’allez pas sur la terrasse est à votre gauche » exhorte-t-il. A chaque pas de marche, un léger bruit de craquement se fait entendre.
Une vue du palais du gouverneur à Sassandra (Ph : E.G)
Isidore Kéhi, habitant de la ville, dénonce le délaissement de ce palais. Il ajoute que ce lieu servait de fumoir pour les jeunes fumeurs de drogue. « Chaque fois que je passe dans les parages et que je jette un coin d’œil sur ce palais, mon cœur chauffe. Sassandra aurait pu être sur le même standing que Grand-Bassam dont les autorités ont tout fait pour réhabiliter les maisons coloniales. Ici, il n’y a rien. Les maisons coloniales sont abandonnées » lâche-t-il.
Photo prise depuis le palais du gouverneur (Ph : EG)
Ce palais donne une belle vue sur la mer, car il surplombe la baie et l’embouchure du fleuve. En contrebas de son jardin en terrasse, se trouve l’ancien marché des esclaves. Aujourd’hui, il jouxte le jardin des prisonniers en fin de peine carcérale.
Le tunnel du non-retour dans un état "honteux"
Après le palais du gouverneur, cap est mis sur le village de Drévin, situé dans la commune de Sassandra. Cette bourgade abrite le palais secondaire du gouverneur. La voie non bitumée menant à cette bourgade est rocailleuse. « Kpraha kpraha » est le bruit qu’émet la moto. Les roues avalent les kilomètres. Certaines personnes dépassées s’abritent dans la brousse pour ne pas recevoir la poussière des automobilistes et des motocyclistes. Le paysage est beau et agréable à avoir. Après quelques minutes, l’on arrive à Drévin.
Le tunnel a une longueur de sept (7) mètres et une largeur de trois (3) mètres. Aujourd’hui, ce tunnel est fermé parce qu’avant, ...
Ce village est célèbre et connu de tous dans la région du Gboklê, car il est la dernière destination des esclaves avant leur embarcation pour les Amériques. Vêtu d’un tee-shirt vert et d’un pantalon blanc avec des pointillées, l’un des gardiens du palais secondaire, M. Samoussa, la soixantaine révolue, raconte, dans un français approximatif, l’histoire des esclaves.
Selon lui, le site qu’il surveille est une mémoire de l’histoire coloniale de la Côte d’Ivoire. « Le tunnel a une longueur de sept (7) mètres et une largeur de trois (3) mètres. Aujourd’hui, ce tunnel est fermé parce qu’avant, les enfants venaient jouer dedans. C’est un grand tunnel qui sortait sur la mer. Et c’est une fois au bord de la mer que les esclaves étaient embarqués dans des bateaux pour aller en Amérique.
Le gardien explique l'histoire du tunnel des esclaves (Ph : EG)
A l’époque, ceux qui n’étaient d’accord pour aller en Amérique, eux sautaient dans la mer et mourraient noyés. Ceux qui étaient d’accord et qui ne résistaient pas, ils sont amenés en Amérique » raconte le gardien du palais secondaire et du tunnel des esclaves. Puis, l’on est introduit dans la pièce du tunnel. Tout est sombre. L’on allume alors les torches des téléphones portables.
Les chauves souris, nouveaux habitants du tunnel
Le "vieux" Samoussa continue son récit et revient sur les faits historiques. Il montre les fers dans le mur et comment les esclaves de l’époque étaient enchaînés. Les trous sont encore visibles dans le tunnel. Soudain, l’on entend « tchui tchui tchui ». C’est la stupéfaction. « J’allais vous le dire. Dieu merci, vous-mêmes, vous le constatez. Aujourd’hui, ce tunnel est le lieu où vivent les chauves-souris. Ce sont ces animaux qui font tout ce bruit. N’ayez pas peur, ce n’est rien » annonce le gardien, un ton rassurant. La visite peut continuer.
Selon ses explications, les colons répartissaient les femmes selon plusieurs critères
Près de ce tunnel se trouvent des pièces tombées en ruine. « C’est ici qu’on mettait les femmes esclaves avant leur embarcation pour les Amériques » fait savoir le gardien. Selon ses explications, les colons répartissaient les femmes selon plusieurs critères. Les grosses femmes ou celles susceptibles de se défendre ou torturer les autres, logeaient dans la première pièce. Les femmes âgées occupaient la deuxième pièce, les jeunes filles vierges ou celles susceptibles de l’être, se trouvaient dans la troisième pièce et les autres étaient dans la quatrième et dernière pièce.
Une source d’eau "providentielle"
Drévin, ce n’est pas seulement le palais secondaire du gouverneur et le tunnel des esclaves. C’est aussi et surtout la présence d’une source d’eau "providentielle". En effet, selon quelques habitants dudit village, l’eau coule dans un rocher depuis des siècles. « L’eau que vous voyez, c’est une eau qui coule depuis des années. Qu’on soit en saison sèche, en saison pluvieuse, l’eau là coule seulement. Quand on coupe l’eau, certains habitants de la ville (Sassandra, ndlr) viennent pour faire la lessive ou puiser de l’eau pour leur maison.
C’est comme ça ici tous les jours. L’eau là coule seulement » déclare, avec un air de fierté, une jeune dame
Je ne sais pas si vous avez attention, il y a une bâchée (véhicule de type 4x4, ndlr) qui est venu avec des bidons. C’est comme ça ici tous les jours. L’eau là coule seulement » déclare, avec un air de fierté, une jeune dame. Ailleurs, sous d'autres cieux, ce genre de fontaine naturelle est entretenu, sert de site touristique.
Le pont Weygand, un joyau architectural tombé en ruine
Le périple se poursuit au village Gaoulou situé à environ dix (10) kilomètres de Sassandra. La voie est praticable en saison sèche. Cette localité, avec "Groudou", un autre village situé en plein cœur de Sassandra, forme la moelle épinière du peuple Néyo. Gaoulou abrite le pont Weygand du nom du Général français Maxime Weygand, ancien ministre de la Guerre de son pays. Ce Général a joué un rôle clé dans l’histoire de la colonisation de la Côte d’Ivoire. Le pont Weygand est construit en 1940 sur le fleuve Sassandra.
Des touristes aperçus sur le pont pont Weygand (Ph : E.G)
Il est en forme d’arc et long de deux cent vingt (220) mètres. Il est d’ailleurs le tout premier pont en béton de Côte d’Ivoire. Ce pont est aujourd’hui l’ombre de lui-même. Les gardes fous sont inexistants à des endroits et les automobilistes redoublent de courage pour l’emprunter. Quelques touristes ivoiriens ayant choisi la "destination Sassandra" affirment qu’ils ont peur de s’adosser sur les piliers pour les séances photos. « Je préfère faire mes selfies au milieu du pont. Quand vous-mêmes, vous regardez ce pont, est-ce que vous n’avez pas peur ? Moi je joue la carte de la prudence » confie le jeune Ahui Trésor.
Un jeune touriste préfère faire ses selfies au milieu de la voie (Ph : EG)
Le palais du gouverneur de Sassandra, le wharf, le tunnel des esclaves, le pont Weygand et bien d’autres, sont des sites touristiques faisant partie de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Hélas qu’ils soient abandonnés au vu et au su de tous.
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