{{ title }}
Publié le :
{{ day }} {{ monthName }}
Sursalaires spoliés, avancements non exécutés… : dans le drame des agents de la RTI
Publié le :
{{ day }} {{ monthName }}
3 April

{{ introtext }}
Depuis plus d’une décennie, les préoccupations salariales et sociales des employés de la télévision nationale restent sans résolution, malgré les multiples interventions des partenaires sociaux et des structures comme l’Inspection du Travail. Confrontés à des accords signés, mais restés lettre morte, ils appellent à l'intervention urgente de l'État pour restaurer leur dignité. Reportage.
« […] À la Radiodiffusion-Télévision Ivoirienne (RTI), il y a un DRH et un directeur financier ! Les agents et les syndicats ne sont pas associés aux recrutements. Par conséquent, ils ne sont pas comptables des effectifs pléthoriques et de la flambée de la masse salariale. Ce n’est donc pas à eux de payer pour les fautes de l’administration ».
Ce jeudi 28 mars 2024, l’atmosphère est chargée en sérieux au siège de la Fédération des Syndicats Autonomes de Côte d'Ivoire (FESACI) à Cocody Riviéra 2. Les visages graves, les bras croisés, plusieurs agents de la télévision nationale prennent part à cette énième conférence de presse du Syndicat National des Agents des Organes Secteurs Publics et Parapublics de l'Information (Syninfo), ‘’la dernière’’ selon les responsables.
« Rien ne va plus à la RTI ! »
Parmi les participants, les murmures sont palpables, traduisant une certaine impatience mêlée à une pointe d'espoir quant à l'impact de cette conférence. Certains ajustent leurs lunettes, d'autres parcourent nerveusement des notes sur leurs tablettes électroniques, tous attentifs aux paroles qui vont suivre.
À la table de séance de cette salle, où l'effervescence habituelle des couloirs de la RTI laisse place à une ambiance pesante, Traoré Nadjibé, le regard pénétrant, la voix ferme. Entouré des membres du BEN du SYNINFO, il est prêt à dévoiler au monde médiatique les entrailles d'une crise sociale qui couve depuis trop longtemps au sein de la télévision nationale.
« Mesdames et Messieurs, nous sommes ici aujourd'hui pour, encore une fois, exposer au grand jour les injustices qui minent notre maison. Rien ne va plus à la RTI ! », déclare-t-il d'une voix empreinte de détermination. Le ton est donné.
Depuis la transformation de la RTI en société anonyme avec pour actionnaire principal l'État (98% des actions) les travailleurs font face à de nouveaux défis. « Les politiques salariales et sociales sont tripatouillées et bloquées, les droits des travailleurs bafoués et la gestion de l'entreprise déraille, laissant place à des menaces d'expulsion des employés ».
Au cœur de la tourmente
Les problèmes dénoncés par les travailleurs de la RTI sont multiples et révélateurs d'une situation sociale et économique alarmante au sein de l'entreprise. Au cœur de la tourmente, le blocage des avancements indiciaires s'élève tel un mur infranchissable, figeant les aspirations professionnelles des travailleurs dans un écho assourdissant de désespoir.
Malgré les accords passés, les promesses de progression professionnelle demeurent lettre morte, et les travailleurs attendent toujours trois des quatre avancements prévus entre 2015 et 2023.
La nouvelle grille salariale, censée être le phare guidant vers des rivages plus prospères, s'est muée en un labyrinthe de désillusions pour les employés de la télévision nationale. « A contrario, cette nouvelle grille présente sur le long terme une réduction injuste de la masse salariale globale (catégoriel) du salarié jusqu'à sa retraite », informe Traoré Nadjibé.
Des sursalaires spoliés, des irrégularités dans les traitements salariaux, autant de stigmates d'une politique salariale défaillante qui plonge les travailleurs dans les abysses de l'incertitude financière. « Au total, la Direction Générale retient près de dix-huit millions (18 000 000) par mois aux travailleurs depuis mars 2023 », révèle le secrétaire général du Syninfo.
Le stock de congés impayés est aussi un problème dénoncé, et bien qu'un accord ait été trouvé sur cette question, sa liquidation effective se fait toujours attendre, privant certains travailleurs de leurs droits lors de leur départ en retraite. De même que les revalorisations des minimas catégoriels de 2015 et de 2023 du secteur du commerce, qui ne sont pas encore appliquées.
« On constate une opposition aux politiques nationales et internes de revalorisation des minimas catégoriels, dénonce M. Nadjibé. La dernière revalorisation des minimas catégoriels au sein de la RTI date de 1995, c'est-à-dire qu’il y a plus 29 ans que les salaires catégoriels sont bloqués ».
Une Direction générale en « manque de volonté » et d’idées
Le bureau exécutif national du Syndicat national des agents des organes des secteurs public et parapublic de l'Information affirme pourtant avoir mené des négociations avec la Direction Générale de la RTI. Mais depuis plus d'une décennie, celles-ci ont été infructueuses, pendant que les conditions de travail se détériorent chaque jour.
Plusieurs accords signés, tels que la question des avancements indiciaires des travailleurs des années 2013 - 2014 du 12 décembre 2014, la restitution des sursalaires spoliés, ou encore la liquidation des stocks de congés impayés, sont restés lettre morte.
Et ce, malgré les multiples interventions des partenaires sociaux et des structures sollicitées, à savoir le Conseil d’Administration de la RTI, l’Inspection du Travail de Cocody, le Conseil national du dialogue social, l’ISMCI, la FESACI-CG et même le Ministère de tutelle, le Ministère de la Communication, des Médias et de la Francophonie.
Après l'Assemblée Générale des travailleurs de la RTI du 30 novembre 2023 et la rencontre partenaires sociaux - Direction Générale à l'Inspection du ministère de la communication le 22 décembre 2023, « la Direction Générale a décidé finalement de repositionner les sursalaires spoliés à la fin du mois de janvier 2024. Ce qui n'a jamais été fait », confie le responsable syndical.
« De même, un accord a été signé récemment pour la liquidation définitive du stock des congés impayés. Mais la Direction Générale ne l'a pas encore appliqué » poursuit-il, déplorant un « manque de volonté » d’appliquer les reformes afin d’assainir et d'améliorer la gestion des ressources humaines et financières.
C'est avec le cœur meurtri que les travailleurs se tourne vers l'État de Côte d'Ivoire
M. Traoré Nadjibé a également mis en lumière le regard que l'État doit porter sur l'environnement économique de la RTI. Il a mentionné que le plan de redressement de 2012, qui a entraîné le licenciement de plus de trois cents employés, n'a pas eu les résultats escomptés, et que les états financiers demeurent négatifs depuis plusieurs années, sans mesures correctives prises.
De plus, il a souligné le poids financier de l'État sur l'entreprise, avec des sommes importantes restant dues à la chaîne nationale, notamment pour des services publics non rentables et des activités gouvernementales.
« Plus de dix-huit (18) milliards des vingt milliards de la communication pendant la COVID restent à devoir à la chaine de télé », révèle le secrétaire général du Syninfo, mettant aussi en avant une mauvaise évaluation de l'environnement macroéconomique de l'entreprise après la libéralisation de l'espace audiovisuel.
Un dernier souffle
Lors de ce qu’ils considèrent comme leur dernière conférence de presse, les travailleurs de la RTI ont martelé leurs revendications, au nombre de dix. Ils réclament spécifiquement trois bons d'avancement entre 2015 et 2022, la revalorisation du minima catégoriel, le repositionnement des sursalaires spoliés et le respect du principe de la nouvelle grille salariale.
De plus, ils demandent le paiement du stock des congés, la prise en compte des droits des travailleurs partant à la retraite, et la signature des résolutions sur la gestion du personnel. Les retraités exigent le rachat de cotisations à la CNPS. Ils appellent également à l'organisation d'un séminaire tripartite et à la création d'un secteur d'activité Média.
Ces demandes visent à garantir le respect des droits des travailleurs, à assurer le développement de l'entreprise et à améliorer son fonctionnement dans un environnement économique complexe, assure le Syninfo, qui, confronté à des promesses non tenues et des droits bafoués, appelle, dans un dernier souffle, à une action urgente de la part de l'État de Côte d'Ivoire pour rétablir la dignité des agents et assurer un avenir juste et équitable au sein de leur entreprise.
« Après plus d'une dizaine d'années de droits violés, d’accords non respectés, de négociations longues et non abouties avec la Direction Générale de la RTI, c'est avec le cœur meurtri que les travailleurs se tourne vers l'État de Côte d'Ivoire pour le rétablissement de leur droit. Les travailleurs de la RTI voudraient bien trouver une oreille attentive de l'État de Côte d'Ivoire à leur problème et croire en l'État de droit au sein d'une société d'état qui respecte le droit ivoirien ».
Recevez le résumé quotidien de l’info en Côte d’Ivoire
La newsletter est gratuite et vous pouvez vous désinscrire à tout moment ! Profitez du meilleur de Linfodrome dans votre boite mail !
DONNEZ VOTRE AVIS SUR LE SUJET
{{name}}
{{user_description}}
{{/article}}Samuel KADIO
Journaliste Reporter
La Question
Du Jour
Lutte contre la drogue « kadhafi »: Que pensez-vous de la décision de la suspension à titre conservatoire des importations de boissons énergisantes alcoolisées?
Après sa video virale ou il passe des pleurs au rire : le jeune Albert Ofosu Nketia lutte pour sa survit
Le 13 octobre | Par Adolphe ANGOUA
La Revue de l’actualité internationale : Poisson d'avril, Epidémie au Nigéria, Macron et Tebboune se parlent
Le 13 octobre | Par Adolphe ANGOUA
Le port d’Abidjan courtisé par la Russie pour transporter le Manganèse burkinabè : Info ou intox ?
Le 13 octobre | Par Adolphe ANGOUA
Or, cobalt, uranium : A quoi servent-ils dans l’industrie, la technologie, l’armée… ?
Le 13 octobre | Par Adolphe ANGOUA
Le Visa américain : Bientôt 43 pays blacklistés du séjour Etatsunien
Le 13 octobre | Par Adolphe ANGOUA
Fausses rumeurs de décès : Gbagbo et Ouattara victimes d'une campagne de désinformation coordonnée ?
Le 13 octobre | Par Adolphe ANGOUA
Concours INJS 2024 : Après les résultats, voici les prochaines étapes
Le 13 octobre | Par Adolphe ANGOUA
Côte d'Ivoire - Afrique du Sud : Les coulisses du match
Match amical Côte d'Ivoire vs Maroc : Revivez les moments forts et les réactions des joueurs
La préparation pour la CAN continue. Ce samedi soir, il y avait un joli sommet du football africain entre la Côte d’Ivoire et le Maroc qui a débauché sur un 1 à 1. Peu avant la mi-temps, c’est Sébastien Haller (45’ +3) qui a donné l’avantage aux Éléphants grâce à un magnifique lob sur un service de l’ancien lillois, Jonathan David. En fin de match, c’est Ayoub El Kaabi (81’) qui a permis aux Marocains de revenir un match sur un véritable cadeau de la défense ivoirienne
Que proposent les nouchis pour diminuer les embouteillages ?
SARA 2023: L'automobile agricole, au coeur de l'évènement
SARA 2023: Lieu d'opportunités et de rencontres
Agro-écologie: Des solutions innovantes présentées au SARA 2023
Hydrocéphalie et Spina Bifida deux maladies chez l'enfant
La hausse du prix du carburant on en parle ?
Le samedi 30 septembre 2023, le Gouvernement ivoirien a annoncé les prix des produits pétroliers. Les prix du gasoil et de l'essence ont subi une augmentation de 60 FCFA pour ce mois d'octobre.
SARA 2023: Ouverture au Parc des expositions d'Abidjan
Univers de la photo : Une journée avec Mohamed Aly, photographe et réalisateur
Mohamed Aly Diabaté jeune photographe et réalisateur ivoirien, utilise sa passion pour
mettre en lumière des personnes de divers domaines.
Côte d'Ivoire - Afrique du Sud : Les coulisses du match

Match amical Côte d'Ivoire vs Maroc : Revivez les moments forts et les réactions des joueurs

Que proposent les nouchis pour diminuer les embouteillages ?

SARA 2023: L'automobile agricole, au coeur de l'évènement

SARA 2023: Lieu d'opportunités et de rencontres

Agro-écologie: Des solutions innovantes présentées au SARA 2023

Hydrocéphalie et Spina Bifida deux maladies chez l'enfant

La hausse du prix du carburant on en parle ?

SARA 2023: Ouverture au Parc des expositions d'Abidjan

Univers de la photo : Une journée avec Mohamed Aly, photographe et réalisateur
