Un drame secoue le village de Samahoulé, situé dans la sous-préfecture de Sandougou-Soba, département de Man. Un adolescent de 15 ans, Koalaga Bangba, a été sauvagement assassiné par un individu désireux de s'enrichir par des pratiques occultes. Ce crime a provoqué une onde de choc au sein de la population et relance le débat sur les dérives des croyances extrêmes.

Une quête de richesse qui vire au cauchemar

D.A., un habitant de la localité, nourrissait l'ambition de devenir riche par tous les moyens. Persuadé que la sorcellerie pouvait lui procurer fortune et opulence, il a sollicité, le mardi 18 mars 2025, les services d'un féticheur béninois, D. Agouma dit Ezo, installé à Sandougou-Soba depuis seulement deux mois. Ce dernier lui aurait prescrit un rituel impliquant du sang et des organes humains. En échange de 5000 francs CFA, sept colas rouges et un sacrifice humain, il lui aurait promis richesse et prospérité en dix jours.

Le lendemain mercredi 19 mars 2025, D.A. passe à l'acte. Après avoir tenté en vain de persuader deux jeunes Burkinabés de l'accompagner dans son projet funeste, il cible le jeune Koalaga Bangba. Prétextant un besoin d'aide pour transporter des sacs de café, il attire l'adolescent, malgré l'opposition de ses parents. L'adolescent accepte finalement la proposition et disparaît.

Interrogé, D.A. tente de brouiller les pistes en affirmant que l’adolescent a rejoint des compatriotes Burkinabés en chemin

Selon man-info.net, le soir même, l'absence prolongée du jeune garçon inquiète sa famille. Ses parents décident d'alerter la communauté et entament des recherches. Interrogé, D.A. tente de brouiller les pistes en affirmant que l’adolescent a rejoint des compatriotes Burkinabés en chemin. Mais un mécanicien local, témoin de leur départ ensemble, contredit cette version.

Face aux incohérences du suspect, la famille dépose plainte auprès du sous-préfet de Sandougou-Soba qui saisit immédiatement la brigade de la gendarmerie de Man. Les hommes de la maréchaussée ouvrent une enquête. Les soupçons grandissent et la communauté commence à manifester des signes de colère.

Une enquête rapide et une macabre découverte

D’abord réticent, D.A. finit par avouer le crime sous la pression des gendarmes. Il raconte comment il a attiré Koalaga Bangba dans une plantation avant de l’étouffer alors qu’il se reposait sur un rocher. Dans la nuit, il est revenu sur les lieux, l'a égorgé, récolté son sang et lui a prélevé l'œsophage, qu'il a remis à son féticheur.

Les forces de l'ordre retrouvent la dépouille mutilée de l'adolescent en pleine brousse. Un médecin-légiste, appelé sur place, confirme l'état de putréfaction avancée du corps. L'annonce du crime provoque une vague d’indignation et de colère à Samahoulé, frôlant l’affrontement communautaire. Certains habitants exigent que justice soit faite immédiatement, menaçant de s'en prendre à la famille du suspect.

L'enterrement de la victime se déroule sous haute surveillance

Grâce à la médiation des autorités locales, la tension retombe. L'enterrement de la victime se déroule sous haute surveillance. Le sous-préfet et les chefs traditionnels ont appelé au calme et à la confiance en la justice.

Quant au suspect, il est déféré devant le parquet de Man le vendredi 28 mars 2025 et placé sous mandat de dépôt à la Maison d'Arrêt et de Correction de Man, en attente de son procès.

Le féticheur béninois, principal instigateur de cet acte ignoble, est en fuite et activement recherché. La gendarmerie a lancé un avis de recherche.

Cet événement tragique relance le débat sur les dérives occultes et le danger des croyances extrêmes. Il met en lumière la nécessité d’une sensibilisation accrue des populations sur les dangers des pratiques mystiques et la lutte contre les charlatans exploitant la misère et la détresse psychologique.

🔴 Un crime atroce secoue Akessekro (Gonaté). Le jeudi 6 mars 2025, K.A. Charlotte, 27 ans, a tué son mari Gnandjé Kouamé Adolphe à coups de machette avant de l’égorger et de mutiler son corps.

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— linfodrome.com (@Linfodrome) March 8, 2025