C'est malheureusement, ce qui est arrivé, tôt le matin du mercredi 14 décembre 2016, à Abobo-Adjamé. Nos sources rapportent, en effet, que malgré son handicap des membres inférieurs qui l'obligent à traîner quasiment au sol, A. Sidiki, un Nigérian d'une soixantaine d'années, n'accepte pas d'être fainéant. Il se débrouille comme il peut, pour gagner des subsides en vue d'assurer sa survie. Jouer les éternels assistés ne fait donc pas partie de son « Adn ». Le voilà alors ce matin du mercredi 14 décembre, à la conquête de ses illusions qu'il veut voir extraites de leur texture virtuelle. Parti de son logis à Abobo, aux alentours de 8h, il se retrouve en bordure de route, sur la voie express Abobo-Adjamé. A la vue du feu tricolore qui vire au rouge, il admet que le signal lui est donné pour s'employer à la traversée. Lui qui vise, l'autre côté de la voie.

Alors, A. Sidiki s'engage dans la traversée de la large chaussée. Malheureusement, alors qu'il avance péniblement, le handicapé est surpris par un véhicule de transport en commun qui, au mépris du code de la route, vient de virer le feu rouge. L'infortuné n'a pas les moyens physiques de s'échapper. Il est ramassé par le véhicule qui lui passe littéralement dessus. Le pauvre A. Sidiki ne se relève plus. En fait, il est mort sur le coup, à la suite du violent choc. Et que fait le chauffard après le drame qu'il vient de causer ?

Il gare son véhicule un peu plus loin du lieu de l'accident mortel. Il en descend et on croit qu'il vient s'enquérir de l'état de sa victime et lui apporter assistance, si besoin en est encore. Erreur. L'inconscient prend plutôt carrément la fuite. Devant son choix lâche, son apprenti n'accepte pas de trinquer tout seul. Lui aussi l'imite, en décampant pour s'évanouir dans la nature. Saisis du drame, des agents des forces de l'ordre arrivent sur place et procèdent au constat d'usage. Puis, le corps sans vie du malheureux handicapé est enlevé et déposé dans une morgue. Quant au conducteur du véhicule en cavale avec son apprenti, des recherches étaient engagées, en vue de les retrouver.

Madeleine TANOU

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