Sur ces faits, nos sources informent que tard dans la nuit du lundi 9 janvier, Akaffou Béti est encore sur la lagune, en train de faire son job. De toutes les façons, c'est comme cela d'habitude. Ainsi, à cette heurte très avancée de la nuit, il embarque à bord de sa pirogue des clients qui se sont attardés. Son embarcation pleine, il lance celle-ci sur les eaux de la lagune. Sa pagaie en main, il fait avancer sa pirogue. Et à un moment donné, il se tient debout pour s'imprégner de la distance qui reste, pour achever la traversée. Mais là, tout d'un coup, le jeune piroguier perd l'équilibre, on ne sait comment, et c'est la chute dans l'eau. Panique au sein de clients qui ne le voient pas remonter à la surface de l'eau. A l'aide de lampes-torches, certains d'entre eux, éclairent le plan d'eau, espérant le revoir. Que néni.

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Convaincus de ce que quelque chose de tragique est arrivé, les passagers se débrouillent comme ils peuvent pour faire avancer la pirogue qui atteint plus tard la terre ferme. L'alerte de la disparition en lagune du piroguier est donnée. Nombre de ses collègues se mobilisent. Et malgré l'heure tardive, ces derniers engagent les recherches en profondeur. Peine perdue. Akaffou Béti n'est découvert nulle part. Il demeure introuvable. C'est le cœur meurtri que ses collègues, aidés de plongeurs traditionnels, cessent les recherches. Et c'est seulement le lendemain, aux alentours de 11h, que le corps sans vie du piroguier est repêché par une équipe de plongeurs des sapeurs-pompiers militaires. C'était à Koumassi-campement, non loin du groupe scolaire « Bélier ».

Les éléments du commissariat de police du 20ème arrondissement, informés, se rendent sur la berge et effectuent le constat d'usage. Ils ouvrent tout de suite une enquête qui devra éclairer sur toutes les circonstances de la noyade du piroguier. Une mort tout de même étonnante, pour un homme vivant quasiment tous les jours dans et sur l'eau.

Madeleine TANOU

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