Au programme, une nouvelle plainte contre OpenAI, maison mère ChatGPT, la polémique autour de l’hébergement du Health Data Hub, l’augmentation des fuites de données, une technique de surveillance controversée et une start-up qui révolutionne le partage de données.

Maîtriser l’IA avant qu’elle ne nous maîtrise. Si globalement, les concepteurs de l’intelligence artificielle se félicitent de la soumettre à des limitations destinées à garantir un usage éthique, légal et sécurisé, ils se vantent beaucoup moins de la brider selon leurs filtres… pic.twitter.com/2BDuDBSQA3

— essentiel.news (@essentiel_news) March 17, 2025

Derrière ces enjeux, une bataille se joue entre les régulateurs, les entreprises et les défenseurs des droits numériques. Alors que les technologies évoluent à grande vitesse, les autorités cherchent à maintenir un cadre éthique et sécurisé.

OpenAI sous le feu des critiques pour violation du RGPD

L’association Noyb, dirigée par le militant Max Schrems, a déposé une nouvelle plainte contre OpenAI. Elle accuse ChatGPT de générer des informations erronées sur les individus, violant ainsi le principe d’exactitude des données protégé par le RGPD.

Cette plainte soulève une question centrale : l’intelligence artificielle peut-elle être tenue responsable de ses « hallucinations » ? Noyb réclame plus de transparence et des mesures correctives pour éviter la diffusion d’informations fausses pouvant nuire aux utilisateurs.

Explosion des fuites de données : un fléau qui inquiète

Le Forum InCyber et Hexatrust ont dévoilé un chiffre alarmant : 16 fuites de données sont déclarées chaque jour à la Cnil, totalisant 5919 incidents en 2024. Un record inquiétant qui met en lumière les vulnérabilités croissantes des systèmes d’information.

Face à cette recrudescence, les experts appellent à renforcer les stratégies de cybersécurité et à sensibiliser les entreprises sur l’importance de la protection des données sensibles. Les cyberattaques se sophistiquent, et les failles peuvent avoir des conséquences désastreuses pour les organisations et leurs clients.

La Cnil monte au créneau

L’hébergement des données de santé reste un sujet sensible. La Cnil a exprimé son mécontentement face à l’utilisation des serveurs de Microsoft pour stocker l’entrepôt de données de santé EMC2. Elle demande au gouvernement de trouver une alternative souveraine afin d’assurer un meilleur contrôle sur ces informations critiques.

L’intelligence artificielle peut-elle être tenue responsable de ses « hallucinations » ?

Cette décision s’inscrit dans un contexte où la souveraineté numérique devient une priorité. La dépendance aux géants américains pose des questions sur la protection des données sensibles et leur possible exploitation par des entités étrangères.

Surveillance et chiffrement, une fausse bonne idée rejetée par l’Assemblée nationale

L’Assemblée nationale a rejeté l’article 8 Ter de la proposition de loi contre le narcotrafic, qui visait à imposer des portes dérobées dans les messageries chiffrées. Cette disposition a finalement été remplacée par la « technique du fantôme », un système permettant aux autorités d’accéder discrètement aux communications.

Cependant, cette alternative n’est pas sans risques. Les experts en cybersécurité alertent sur une fragilisation globale du chiffrement, ce qui pourrait être exploité non seulement par les services de renseignement, mais aussi par des cybercriminels.

Une start-up veut révolutionner le partage de données

La start-up Visions ambitionne de transformer le partage de données avec sa marketplace sécurisée, exploitée en mode SaaS. Son objectif : permettre aux entreprises et aux institutions d’échanger leurs données en toute confiance, sans risquer des fuites ou des usages non autorisés.

Avec cette solution, Visions veut favoriser la création de nouveaux services et renforcer la collaboration entre acteurs du numérique. Une initiative qui pourrait bien redéfinir la gestion des données dans plusieurs secteurs, du commerce à la recherche.