Le Mali et le Burkina Faso sont toujours sous le choc des séries d’attaques meurtrières respectivement sur les territoires des deux (02) pays. Au même moment, le Niger multiplie ses sorties à l’étranger à la recherche de partenaires stratégiques pour l’appuyer dans la dynamique de reconquête de l’intégralité de son territoire.

Le Niger en puissance de feu

Le duo Niger-Nigeria passe une nouvelle alliance sécuritaire pour stabiliser la région. Après l’Algérie où le Premier ministre Nigérien en personne, y était, en semaine dernière, pour une séance de travail avec le gouvernement, la junte du CNSP tend la main aux forces armées du Nigéria.

Ce nouveau partenariat va permettre d’augmenter la puissance de feu et de précision au front où des milliers d’hommes sont stratégiquement positionnés pour contrer les sombres desseins des forces du mal.

Après plus d'un an d'interruption, le Niger et le Nigeria ont décidé de relancer leur coopération militaire afin de lutter contre l'insécurité grandissante dans la région. Cette annonce marque un tournant important dans les relations entre les deux pays, qui s’étaient considérablement détériorées après la prise de pouvoir par les militaires à Niamey en 2023.

Une rupture des relations et une réconciliation progressive

Le général Christopher Musa, chef d'état-major de l'armée nigériane, a rencontré son homologue nigérien, le général Moussa Salaou Barmou, à Niamey pour sceller ce partenariat renouvelé. Cette réunion, qui s'est tenue mercredi, a été suivie d'un communiqué du ministère de la Défense nigérian, reçu par l'AFP. Les deux parties ont exprimé leur volonté de renforcer leur collaboration pour assurer la stabilité et la sécurité dans la région.

Depuis le coup d'État militaire de juillet 2023 au Niger, qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, les relations entre Niamey et Abuja étaient au point mort. Le président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, qui préside également la Communauté des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), avait initialement adopté une position ferme contre le nouveau régime nigérien, envisageant même une intervention militaire pour rétablir Mohamed Bazoum au pouvoir. En réponse, le Niger s'était rapproché du Mali et du Burkina Faso, également dirigés par des militaires, formant ensemble l'Alliance des États du Sahel (AES) et quittant la CEDEAO.

Un engagement mutuel pour la sécurité régionale

Le communiqué publié après la rencontre des deux généraux indique que les deux pays se sont engagés à "ne pas déstabiliser" l'un ou l'autre, et que le Niger est prêt à reprendre une participation active au sein de la Force multinationale mixte (FMM). Composée des forces armées du Nigeria, du Niger, du Tchad et du Cameroun, la FMM a été créée en 1994 pour lutter contre la criminalité transfrontalière. Son mandat a depuis été élargi pour inclure la lutte contre les jihadistes, dont les activités armées se sont étendues au-delà de leur base nigériane.

Les deux chefs militaires ont également reconnu l'impact déstabilisant de la prolifération des armes légères dans la région, un facteur clé d'insécurité et de conflits. Moussa Salaou Barmou a accepté de se rendre prochainement au Nigeria pour finaliser les détails de cette coopération militaire renouvelée, qui pourrait marquer un pas décisif vers la stabilisation de la région du Sahel.

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— linfodrome.com (@Linfodrome) May 3, 2024