Au début de sa première tournée au Moyen-Orient, Marco Rubio a affirmé sans détour : « Le Hamas ne peut pas continuer à être une force militaire ou gouvernementale (...) il doit être éliminé. ». Ces mots, porteurs d’un message clair, interviennent dans un climat de tensions où chaque geste et chaque parole sont scrutés. Selon Rubio, cette déclaration répond à une stratégie américaine visant à affaiblir une organisation qu’il estime être à l’origine de nombreux troubles dans la région.

Une position américaine tranchée

Pour Washington, la poursuite de la légitimité du Hamas en tant qu’acteur politique ou militaire ne saurait être tolérée, d’autant plus que ses actions ont des répercussions directes sur la sécurité d’Israël. Pendant ce temps, dans la bande de Gaza, le Hamas se retrouve lui-même au cœur d’une escalade de violence. Le ministère de l'Intérieur du gouvernement du Hamas à Gaza a déclaré que, dimanche 16 février, une frappe aérienne israélienne avait coûté la vie à deux policiers déployés pour sécuriser l'acheminement de l'aide humanitaire dans la zone d'al-Shawka, à l'Est de Rafah.

Selon le communiqué, « deux agents de police ont été tués et un troisième grièvement blessé » par cette attaque ciblée. Cette opération illustre la fragilité de la trêve, entrée en vigueur le 19 janvier, et l’intensification des hostilités dans la région. De son côté, l’armée israélienne a précisé qu’elle avait mené une frappe visant « plusieurs individus armés » se dirigeant vers ses troupes dans le sud de Gaza. Ces interventions illustrent la poursuite d’une stratégie militaire proactive, visant à neutraliser toute menace potentielle émanant de groupes armés dans la région.

Des frictions au Liban

La situation ne se limite pas à Gaza. Dans le sud du Liban, une frappe de drone israélien a provoqué des dégâts supplémentaires. Selon un bilan officiel, samedi 15 février, deux personnes ont été tuées et cinq autres blessées dans une attaque ciblée. Parmi les victimes se trouverait, d'après le ministre israélien de la Défense, un haut responsable de la force aérienne du Hezbollah. Cette opération, rapportée par le correspondant de Beyrouth, Paul Khalifeh, a visé une voiture circulant dans un village situé à plus de 25 kilomètres de la frontière israélienne.

« L'agression israélienne qui a ciblé ce soir une voiture sur la route de Jarjouh, dans la région d'Iqlim al-Tuffah, a entraîné la mort de deux martyrs et blessé quatre citoyennes », a indiqué un communiqué de l'agence ANI. L’armée israélienne, quant à elle, a affirmé avoir attaqué « de manière ciblée un terroriste important au sein de l'unité aérienne de l'organisation terroriste Hezbollah », en invoquant des violations répétées des accords entre Israël et le Liban au cours des dernières semaines. D’autres drones et avions de surveillance continuent de survoler la région, indiquant que la tension demeure élevée.

Ce retrait, stipulé par la trêve, devait être accompagné par le déploiement de l’armée libanaise aux côtés des Casques bleus de l’ONU. Toutefois, l'armée israélienne a réalisé des travaux de renforcement sur cinq positions situées sur des collines, positions qu’elle compte conserver sur le territoire libanais. Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a fermement rejeté la demande israélienne de maintenir ces forces après le retrait, déclarant que le Liban ne saurait tolérer une présence étrangère prolongée dans son territoire.

El nuevo jefe de la diplomacia de EEUU, Marco Rubio, se reúne con Netanyahu en Jerusalén.
El primer ministro israelí dice que trabajan codo con codo y que el plan de Trump es posible: convertir Gaza en la Riviera de Oriente Próximo y expulsar a los gazatíes a Egipto y Jordania. pic.twitter.com/cnRbnuUs9C

— Almudena Ariza (@almuariza) February 16, 2025