Dès son arrivée au palais royal, le Premier ministre a exprimé son profond respect pour Sa Majesté et son engagement à s’appuyer sur la sagesse des anciens pour guider son action gouvernementale. « Il était de bon ton, après ma nomination à ce poste, de rendre visite à Sa Majesté et de recevoir ses conseils avisés. Les traditions et les coutumes font partie intégrante de notre identité nationale, et le respect des anciens et des ancêtres est fondamental dans la construction de notre société », a-t-il déclaré.

Les traditions au service de la paix

Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de s’appuyer sur les valeurs traditionnelles pour rétablir l’harmonie nationale. « Je suis convaincu que la reconnaissance de nos traditions peut apporter une part de solution à la situation difficile que nous traversons. En respectant nos coutumes et en honorant nos aînés, nous pourrons renouer avec la paix qui caractérisait autrefois notre pays », a-t-il ajouté.

En guise de réponse, Sa Majesté, par la voix du Ouidi Naaba Kiba, a salué la démarche du Premier ministre et lui a accordé ses bénédictions. « Sa Majesté le Naaba Baongo a donné ses bénédictions au Premier ministre pour réussir sa mission et a souhaité que ses efforts conduisent le Burkina Faso vers la paix. Toute la cour est honorée par cette visite et nous accompagnons Sa Majesté dans ses prières pour que le Premier ministre puisse accomplir sa mission avec succès », a déclaré le porte-parole du Mogho Naaba.

Avant sa rencontre avec le souverain, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo et sa délégation ont assisté à la cérémonie du « faux départ » du Mogho Naaba. Cet événement hebdomadaire, empreint de symbolisme, rappelle un épisode marquant de l’histoire du royaume mossi et illustre l’importance du dialogue et de la cohésion sociale.

Les traditions, un levier de gouvernance

Par cette visite officielle, le Premier ministre affirme la volonté du gouvernement de renforcer la place des institutions coutumières dans le développement du pays. Il s’agit d’un message fort adressé aux Burkinabés, soulignant que modernité et traditions peuvent coexister harmonieusement pour construire un avenir stable et prospère.

L’implication des autorités traditionnelles dans la gestion des affaires publiques pourrait ainsi constituer un atout indéniable pour favoriser la cohésion nationale et apporter des solutions endogènes aux défis actuels du Burkina Faso.