Pour le gouvernement de Transition, la suppression des COGES dans les écoles va permettre une meilleure gouvernance scolaire avec une unification des structures de gestion scolaire.  Il ambitionne de rationaliser la gestion des établissements scolaires.

Un Conseil de l’école pour une gestion harmonisée

Lors du Conseil des ministres du mercredi 26 mars, il a été acté la suppression des Associations de parents d’élèves (APE), des Associations des mères éducatrices (AME) et des Comités de gestion des écoles et établissements scolaires (COGES). Cette mesure vise à éviter les conflits de leadership et à renforcer la qualité de l’enseignement.

Désormais, ces différentes instances seront regroupées au sein d’une seule entité, le « Conseil de l’école ». Cet organe aura pour mission d’organiser et de mobiliser les parents d’élèves afin de favoriser leur participation active à la vie scolaire. Il assurera un accompagnement des établissements d’enseignement publics et privés aux niveaux pédagogique, financier, culturel, social et environnemental.

Selon le gouvernement, cette restructuration permettra une meilleure coordination des actions en faveur des apprenants et une gestion plus efficace des écoles. « Ce nouveau dispositif vise à renforcer l’efficacité de la gouvernance scolaire et à garantir une meilleure implication des parents dans le suivi des activités éducatives », indique un responsable ministériel.

Des innovations pour un système éducatif plus inclusif

Parmi les avancées introduites par ce décret figurent plusieurs mesures novatrices dont la promotion de la cantine endogène, impliquant directement les parents dans la préparation des repas scolaires.

Il y est prévu également l’identification et l’implication des détenteurs de savoirs locaux dans l’enseignement, en collaboration avec les directeurs et proviseurs ; et le renforcement des fermes scolaires par des dotations en matériel d’irrigation, en intrants et en appui technique.

Une contribution accrue à la gestion de la discipline au sein des établissements

L’adoption de ce décret traduit la volonté du Burkina Faso d’assurer une meilleure organisation des interventions des structures associatives au sein des établissements. En unifiant les différentes structures existantes sous une seule entité, le gouvernement espère résoudre les difficultés rencontrées dans la gestion scolaire et favoriser une plus grande efficacité dans l’accompagnement des élèves.

« Cette réforme permettra une synergie d’action et une meilleure prise en charge des besoins des écoles », précise un expert en éducation. La mise en place du Conseil de l’école constitue un ferment vers un système éducatif plus inclusif et performant au Burkina Faso.