Très au-dessus du rachat, ce chiffre donne froid dos et oblige les autorités éducatives et les organisations de protection de l’enfance et de la santé sexuelle et reproductive de se mettre sur le qui-vive. D’autant plus que l’année dernière, 383 cas avaient été enregistrés sur toute l’année. Ce record, désormais,  battu en un trimestre.

L’éducation de la jeune fille en danger

Vaille que vaille, l’école togolaise a un for besoin de retrousser ses manches face à certains comportements déshonorant de élèves.  Malgré les campagnes de sensibilisation menées par les établissements scolaires et les associations locales, la situation semble s’aggraver. Ce phénomène des grossesses en milieu scolaire remet en cause l’efficacité des mesures de prévention et appelle à une mobilisation générale pour protéger les jeunes filles concernées.

Face à l’ampleur du problème, la direction régionale de l’éducation a pris des mesures radicales. 43 élèves, identifiés comme étant responsables de ces grossesses, ont été exclus de leurs établissements. Une décision qui, bien qu’extrême, vise à dissuader de futurs comportements similaires et à rétablir une discipline stricte dans les écoles.

L’Union Togolaise des Associations des Parents d’Élèves (UTAPE) soutient ces sanctions tout en plaidant pour une approche plus inclusive. « Nous comprenons la nécessité de mesures fermes, mais nous demandons que ces élèves puissent poursuivre leur scolarité dans d’autres établissements et passer leurs examens », déclare un représentant de l’organisation.

Un dossier brulant à désamorcer

L’appel à une mobilisation collective est révolue face à la gravité des faits qui impose de sévir. Si les exclusions peuvent envoyer un message réfléchi, elles ne suffisent pas à enrayer le problème de fond. L’UTAPE trouve même nécessaire de procéder par une approche globale impliquant les familles, les enseignants et les autorités locales.

« Nous devons travailler ensemble pour sensibiliser les jeunes aux conséquences des grossesses précoces et leur offrir un meilleur encadrement », souligne un membre de l’organisation. Les parents sont également appelés à jouer un rôle plus actif dans l’éducation de leurs enfants.

De nombreuses initiatives sont en cours pour renforcer l’accompagnement parental et promouvoir des échanges ouverts entre les jeunes et leurs familles sur les questions de sexualité et de prévention. Les campagnes de sensibilisation doivent être intensifiées, et les solutions alternatives, telles que le renforcement de l’éducation sexuelle et l’accès à la contraception, doivent être explorées.

#Togo: Avec 59 % de la population togolaise âgée de moins de 25 ans et 37,5 % de moins de 15 ans, comment répondre à la demande croissante en #education, #santé & #emploi ?
Investir massivement dans la jeunesse est essentiel pour accélérer la capture du dividende démographique 🇹🇬 pic.twitter.com/akzsY9tQh8

— ECA West Africa (@ECA_SROWA) March 25, 2025