Cette restriction, imposée par l'ambassade des États-Unis au Tchad, fait corps avec la même sanction faite aux ressortissants Sierra Léonais. Le gouvernement tchadien, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, a exprimé son regret face à cette situation. « Nous déplorons cette mesure et espérons un dialogue constructif avec les autorités américaines pour aboutir à une levée rapide de la restriction », a indiqué un communiqué officiel.

Des alternatives pour les demandeurs de visas

Face à cette suspension, les Tchadiens ne sont pas complètement démunis. Ils peuvent toujours déposer leurs demandes de visa dans d'autres ambassades américaines à l'étranger. Toutefois, cette démarche s'avère coûteuse et complexe. De nombreux étudiants et hommes d'affaires redoutent des retards et des complications administratives.

« J'avais prévu de poursuivre mes études aux États-Unis cette année, mais cette décision compromet mes projets », témoigne Idriss Mahamadou, un étudiant tchadien en attente de visa. De son côté, une entrepreneure prévoyant un voyage d'affaires à New York, s'inquiète des surcoûts engendrés par cette restriction.

Un impact diplomatique et économique

Cette mesure risque d'affecter les relations diplomatiques entre N'Djamena et Washington. Selon des analystes, cette décision pourrait résulter de tensions latentes entre les deux pays. Bien que les raisons exactes de cette restriction n'aient pas été officiellement dévoilées, certains experts y voient une sanction indirecte en réponse à des désaccords politiques ou stratégiques.

En parallèle, l'économie tchadienne pourrait aussi en souffrir. Le secteur touristique, bien que modeste, pourrait voir une baisse de ses activités en raison des restrictions imposées aux voyageurs d'affaires et à la diaspora souhaitant rentrer au pays. "Le Tchad tente de renforcer son attractivité économique. Une telle décision envoie un mauvais signal aux investisseurs", analyse un tchadien.

Le gouvernement tchadien affirme qu'il fera tout son possible pour obtenir un allègement de cette restriction. « Nous maintenons un dialogue constant avec nos partenaires américains et espérons un dénouement rapide », assure un responsable du ministère des Affaires étrangères. De son côté, l'ambassade des États-Unis n'a pas encore fourni d'explications précises sur les raisons de cette suspension.