Rejeté par le ministère de l’Intérieur pour « dossier incomplet », Jean Remy Yama exhorte les Gabonais à rester chez eux. « Le 12 Avril, que chacun agisse selon son cœur […] moi je choisis l’abstention » se console-t-il . Une position radicale qui traduit son amertume face à un scrutin qu’il juge biaisé. 

Yama dézingue les candidats 

Pour Yama, les programmes des candidats validés dont celui du favori Brice Clotaire Oligui Nguema manquent d’ambition. « Ce ne sont que des farces. Les projets de société présentés ne cadrent pas avec ma vision souhaitée pour le développement du Gabon », assène-t-il, en dénonçant une classe politique recyclée. Il cible particulièrement Oligui Nguema, qu’il accuse d’être entouré par « les bourreaux d’hier », une référence aux figures associées à l’ancien régime Bongo. 

Le rejet de la candidature de Yama confirme le durcissement des règles. Sur 23 dossiers déposés, seuls 8 ont été validés, en raison de critères drastiques : maîtrise d’une langue nationale, renoncement à une double nationalité, âge entre 35 et 70 ans, etc. Des conditions qui, favorisent Oligui Nguema, déjà en position de force grâce à son contrôle des institutions. 

Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition depuis le coup d’État d’août 2023, incarne la continuité pour ses détracteurs. Alors qu’il promet une « élection libre et transparente », Yama dénonce une mascarade : « Le changement proclamé n’est qu’une vue de l’esprit ». Une critique partagée par d’autres opposants, comme Jean-Rémy Yama (homonyme), qui déplore un processus « taillé pour assurer sa victoire ». 

Un scrutin verrouillé 

Le rejet de la candidature de Yama confirme le durcissement des règles. Sur 23 dossiers déposés, seuls 8 ont été validés, en raison de critères drastiques : maîtrise d’une langue nationale, renoncement à une double nationalité, âge entre 35 et 70 ans, etc. Des conditions qui, favorisent Oligui Nguema, déjà en position de force grâce à son contrôle des institutions. 

Cette élection est la première sans la dynastie Bongo, renversée en 2023. Mais l’absence de personnalités de proue et les accusations de partialité plombent l’enthousiasme. Quant à Brice Oligui Nguema, le candidat et président de transition, promet un mandat axé sur la relance économique et la lutte contre la corruption. Les 07 autres candidats en lice dont d’anciens proches du régime Bongo, peinent à incarner un renouveau.

Ce jeudi 3 avril, en milieu d’après-midi, j’ai signé le livre d’or dans les locaux du journal L’Union après une interview écrite et audiovisuelle. L’entretien a porté sur l’élection présidentielle et les perspectives du PNTP. #Gabon pic.twitter.com/ELE6wJFw6T

— Jean-Remy Yama (@Jeanremyyama) April 3, 2025