Environ 60 millions d'Iraniens étaient appelés aux urnes vendredi 5 juillet, un mois et demi après le décès de l'ancien président Ebrahim Raïssi. La participation s'est élevée à 49,8%, soit 30,5 millions de votants, un taux légèrement supérieur à celui du premier tour. Massoud Pezeshkian a recueilli 16,38 millions de voix, soit 53,7% des suffrages, contre 13,53 millions de voix pour Saïd Jalili, qui a obtenu 44,3%.

Une nouvelle ère dans l’après Raissi

Cette victoire marque un succès significatif pour les réformateurs, qui avaient exhorté les abstentionnistes du premier tour à se mobiliser pour empêcher l'élection de l'ultraconservateur Jalili. Cette stratégie a porté ses fruits, mobilisant une partie de leurs électeurs traditionnels, qui s'étaient abstenus lors des précédentes élections. « Nous tendrons la main de l'amitié à tout le monde, nous sommes tous des habitants de ce pays, nous devrions utiliser tout le monde pour le progrès du pays », a déclaré Pezeshkian, remerciant ses partisans pour leur soutien.

l'élection de Massoud Pezeshkian représente un tournant potentiel pour l'Iran, avec des implications significatives pour la politique intérieure et les relations internationales du pays

La victoire de Pezeshkian intervient dans un contexte politique tendu et complexe. La mort de Raïssi avait laissé un vide politique que les deux camps, réformateur et conservateur, tentaient de combler. La participation relativement élevée au second tour montre une certaine mobilisation de l'électorat iranien, malgré les défis économiques et politiques auxquels le pays est confronté.

Pezeshkian, connu pour ses positions modérées et réformatrices, est perçu comme une figure capable de promouvoir le dialogue et l'unité nationale. Son appel à la coopération et à l'inclusivité pourrait ouvrir une nouvelle ère politique en Iran, marquée par une tentative de réconciliation entre les différentes factions politiques et sociales du pays.

Le développement de l’Iran, seule priorité

En remerciant ses partisans, Pezeshkian a souligné l'importance de l'unité et de la coopération pour le développement de l'Iran. Il a affirmé que son administration travaillerait pour tous les Iraniens, indépendamment de leurs affiliations politiques. « Nous devons utiliser tout le monde pour le progrès du pays », a-t-il insisté, promettant une gouvernance inclusive et orientée vers les réformes.

La victoire de Pezeshkian est également un signal fort aux acteurs internationaux, suggérant une possible ouverture et un changement dans les politiques iraniennes. Reste à voir comment cette nouvelle administration naviguera les défis internes et externes, et si elle parviendra à réaliser les promesses de réformes et de progrès pour le pays.

En somme, l'élection de Massoud Pezeshkian représente un tournant potentiel pour l'Iran, avec des implications significatives pour la politique intérieure et les relations internationales du pays. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer la direction que prendra cette nouvelle administration et l'impact de ses politiques sur l'avenir de l'Iran.

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