Le lundi 15 juillet 2024, treize (13) organisations non gouvernementales (ONG) ont publié un rapport alarmant sur l’état de l’accès humanitaire dans la bande de Gaza, soulignant l'aggravation de la situation et les difficultés croissantes rencontrées pour acheminer l’aide essentielle aux civils.

Les accusations de maltraitance des prisonniers par Israël

Dans un contexte déjà tendu, le ministre palestinien des Affaires des détenus, Qadoura Fares, a accusé Israël de mener une « guerre de vengeance » contre les prisonniers palestiniens. Selon Fares, Israël commet des « crimes » contre ces détenus, les traitant comme des « otages » dans un cadre de détention particulièrement sévère. Ces accusations ont été renforcées par Khaled Mahajneh, avocat au Département des affaires des détenus palestiniens, qui a dénoncé des actes de torture, y compris des violences physiques et psychologiques, sur les prisonniers.

L'accès humanitaire au sud de Gaza est particulièrement problématique, avec les points de passage vers l’Égypte, notamment à Al-Arish, fermés ou inaccessibles en raison de la détérioration des conditions de sécurité

Mahajneh cite le témoignage de Mohammed Arab, journaliste à Al-Araby Al-Jadeed, qui a décrit des pratiques inhumaines observées dans le centre de détention Sde Teman, au sud d’Israël. L’armée israélienne, pour sa part, a rejeté ces accusations, qualifiant les allégations de maltraitances systématiques de détenus comme infondées.

Le Hezbollah riposte aux agressions israéliennes

Parallèlement à la situation à Gaza, le Hezbollah libanais a revendiqué des tirs de roquettes sur le nord d’Israël en réponse aux récentes actions israéliennes contre des civils libanais. Selon le Hezbollah, ces tirs de roquettes étaient une riposte au massacre de civils à Bint Jbeil, où un combattant du Hezbollah et sa sœur ont été tués par des frappes israéliennes. L’armée israélienne a confirmé l’interception d'une partie des roquettes et a annoncé des frappes contre des sites militaires du Hezbollah au Liban, notamment un site de stockage d’armes et une structure militaire dans le sud du pays.

Le rapport publié lundi par treize ONG, dont Oxfam, Care, Save the Children, et Médecins du Monde, met en lumière une détérioration significative de l’accès humanitaire à Gaza. Ces organisations dénoncent l’ « obstruction systématique » par Israël de l'aide humanitaire, accentuée par les récents événements militaires. Selon Médecins Sans Frontières, moins de la moitié des missions humanitaires planifiées ont été autorisées par Israël, ce qui aggrave la catastrophe humanitaire en cours.

Le rapport indique que sur 115 missions humanitaires prévues, seulement 53 ont pu être réalisées, en raison des restrictions imposées par les opérations militaires israéliennes. Les ONG pointent également du doigt les récentes attaques israéliennes dans des zones de sécurité, ainsi que le bombardement d'une école des Nations unies à Nousseirat, utilisée comme abri pour les déplacés.

L'accès humanitaire au sud de Gaza est particulièrement problématique, avec les points de passage vers l’Égypte, notamment à Al-Arish, fermés ou inaccessibles en raison de la détérioration des conditions de sécurité. En conséquence, plus de 1 500 camions chargés de médicaments, de kits de premiers secours et de produits de première nécessité sont bloqués, empêchant l’acheminement de l’aide aux populations en détresse.

Une crise humanitaire en aggravation

La situation humanitaire à Gaza est donc marquée par une intensification du conflit et une obstruction croissante de l’aide internationale. Alors que le conflit s’intensifie, les besoins humanitaires augmentent, mais les obstacles à l'accès à l'aide compliquent gravement les efforts pour fournir un soutien vital aux civils affectés par les violences. Les ONG appellent la communauté internationale à exercer une pression accrue sur toutes les parties pour faciliter l’accès humanitaire et mettre fin à la souffrance des populations de Gaza.

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— linfodrome.com (@Linfodrome) May 21, 2024

Face à cette crise, les organisations humanitaires continuent de réclamer des mesures urgentes pour garantir un accès humanitaire sans entrave. Elles plaident pour une intervention internationale visant à alléger la souffrance des civils et à ouvrir des voies de dialogue entre les parties en conflit. Le rapport des ONG souligne ainsi l'urgence d'une action concertée pour répondre à l'une des pires crises humanitaires de la région.

La communauté internationale doit maintenant se mobiliser pour soutenir les efforts de paix et améliorer les conditions d’accès à l’aide humanitaire pour les habitants de Gaza, confrontés à une situation de plus en plus désespérée. La situation à Gaza est de plus en plus critique, avec une intensification des combats et des obstacles croissants à l’aide humanitaire. Le rôle des ONG et les accusations portées contre Israël illustrent la complexité et l'urgence de la situation. L’espoir réside désormais dans une réponse internationale coordonnée capable de mettre fin à ce conflit et de fournir une assistance vitale aux victimes.