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CEI, LISTE ÉLECTORALE, JUSTICE : LE DEVOIR D'INTÉGRITÉ - DR YÉO CHIFOLO
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23 February

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<p> LE DEVOIR D'INTÉGRITÉ, par DR YEO CHIFOLO JÉRÉMIE, CHIRURGIEN GÉNÉRALISTE /MÉDECIN DE SANTÉ PUBLIQUE, AUTEUR DE : "MÉDECIN CHEZ LES REBELLES IVOIRIENS" et "ENTRE LES QUATRE MURS DE L’HÔPITAL"</p>
Historiquement, c'est le ministère de l'Intérieur qui organisait les élections en Côte d'Ivoire. Et cela a valu jusqu'en 1995. Soit cinq années après le retour au multipartisme.
Dans un contexte où l’ex-parti unique restait accroché à ses prérogatives, la transparence du scrutin semblait lui poser problème. Or l’opposition avait une aspiration contraire. C’est alors qu’a germé dans l’esprit de la coordination des partis politiques de la gauche l’idée d’une instance neutre ou indépendante chargée des élections.
Le PDCI au pouvoir n'accéda jamais à cette requête. Ce qui justifia en partie le boycott actif des élections de 1995. L'organisateur en chef des élections était en effet membre « plénipotentiaire » du bureau politique du PDCI. Autrement dit, compétiteur et arbitre. Une configuration qui arrangeait bien le PDCI.
Quand survint le coup d'État de 1999, les partis de gauche soumirent leur revendication au Gl Guéi Robert, alors chef de l'État. Il accéda à leur demande. C'est ainsi que Monsieur Honoré GUIÉ, expert international en matière d’élections, fut nommé à la tête de la première CEI. Il organisa la présidentielle d'octobre 2000 avec les candidats en liste dont Laurent Gbagbo et le Gl Guéi. Pour rappel, les candidatures de HKB et ADO ne furent pas retenues par la cour suprême. À l'heure du verdict des urnes, sentant qu'il n'était pas en leur faveur, le Gl Guéi et sa soldatesque tentèrent vainement de retourner la situation. Ce à quoi Honoré Guié opposa une fin de non-recevoir. Il fut alors copieusement molesté, mis à l'écart et remplacé par le Préfet Bamba Cheick Daniel. Et sans surprise, il déclara le Général vainqueur de la présidentielle. Mais les Ivoiriens prirent la rue et firent reculer le Général. Monsieur Honoré Guié repris sa place au sein de la CEI et déclara Laurent Gbagbo victorieux au terme du dépouillement. L'histoire retiendra que la première CEI méritant le qualificatif "indépendant" fut dirigée par H. GUIÉ, même si ce fut dans la douleur.
Passé cet épisode, le juge Camille Hoguié fut retenu comme Président de la CEI au terme d’un appel à candidatures visant à recruter des Ivoiriens capables de dépassement des attaches politiques. Il avait déjà donné un gage d’impartialité à la nation dans l'enquête sur les évènements du 17-18 mai 1991 à la résidence universitaire de Yopougon. C'est d’ailleurs sous sa présidence que le RDR, alors parti d'opposition, rafla la mise des municipales face au FPI (au pouvoir) et au PDCI. Pour l'histoire, l’on retiendra que la seconde CEI réellement indépendante fut dirigée par le juge Hoguié.
À ce stade, on se réjouissait d'une avancée certaine quant à la transparence des futurs processus électoraux. Car l’organisation des élections constitue à ce jour le plus grand problème politique chez nous. Notre justice constamment sous influence politique constitue l’autre problème majeur. Car selon les humeurs des tenants du pouvoir en place, elle est actionnée pour disqualifier les adversaires gênants.
Mais quand la rébellion éclata le 19 septembre 2002, l'une des revendications des insurgés fut qu'ils devaient siéger dans la CEI ainsi que leurs partis alliés. Et pour s'assurer d'en avoir le contrôle parfait, les rebelles se subdivisèrent en plusieurs factions (MPCI, MJP, MPIGO) ; assurés que chacune aura ses représentants et dominerait ainsi le camp présidentiel. C'est de là qu'est né le format actuel de la CEI ; un format sur l'emprise des politiques. Une véritable hérésie électorale. Car ça ne fait pas sens que des compétiteurs cherchent à prendre le contrôle l'organe arbitral qui doit les départager. C'est malheureusement sous ce format qu'elle organisa les élections litigieuses de 2010 à nos jours. Et depuis, une suspicion légitimée par l’affaire des 500 000 électeurs fictifs sous l’actuel PM plane en permanence sur la CEI.
Mais tant que les rebelles et leurs alliés faisaient bon ménage, ils bottaient en touche toutes les revendications de leurs adversaires appelant à un processus électoral plus transparent. Les mêmes rebelles poursuivant dans leurs revendications, ont remis en cause la loi la plus consensuelle de l'histoire politique de la Côte d'Ivoire. Celle votée en 1998 sur le foncier rural. On se souvient qu'avant son adoption, des délégations de parlementaires ont sillonné tous les hameaux du pays pour interroger les chefs coutumiers ainsi que les chefs terriens. Au terme de leur rapport de synthèse, la loi fut adoptée par la représentation nationale au consensus. Mais pour des raisons inavouées, les rebelles ont remis en cause cette loi de 1998. Aujourd'hui, avec les problèmes récurrents sur le foncier où les nationaux sont toujours perdants face à nos hôtes tout-puissants et arrogants, il y a matière à réflexion.
Sur la base de ce qui précède, il y a comme une crise de l'intégrité chez nous. Tout porte à croire que les gens courent après des règles de transparence tant qu'elles les arrangent. Mais dès lors que la transparence ne garantit plus leur succès électoral, ils se lancent à la recherche de solutions de contournement, à l’instar de la CEI dans sa mouture actuelle.
J'écoute aujourd’hui Soro Guillaume. Il blâme avec véhémence et rage le format actuel de la CEI. Pourtant, il en est entièrement responsable et devrait assumer. Tant qu’il était membre du RHDP, cette CEI était d’une perfection angélique à ses yeux. Ses revendications actuelles attestent de ce qu’il a cautionné le faux hier. Ce faux qui a entraîné une crise post-électorale et surtout des morts inutiles.
Je suis aussi le PDCI. Et je m’étonne de son expertise époustouflante à débusquer les inscrits frauduleux de la liste électorale qu’il a cautionnée tant qu’il était dans l’alliance RHDP. C’est bien cette liste qui leur a permis d’accéder au pouvoir, de remporter largement les législatives, les municipales. Et même de s’offrir un bonus présidentiel via l’appel de Daoukro.
Mais depuis son divorce d’avec le RHDP, il a subitement pris conscience des écueils que charrie cette liste électorale. C’est implicitement un aveu de complicité dans le mal. Des attitudes que je ne trouve pas du tout intègres. Elles sont malheureusement répandues chez nous, chez les politiques en particulier.
Je voudrais espérer que ceux qui rejoignent à présent les défenseurs de la transparence du processus électoral garderont cette position indéfiniment quel que soit leur positionnement futur par rapport à l’exercice du pouvoir. Il importe d’observer un devoir d’intégrité en toute circonstance. Car être intègre, c'est être irréprochable dans le temps et dans l’espace. C’est une valeur quasiment divine. Mais nous devons y aspirer, y tendre comme une asymptote à l’infini mathématique. Et pour cela, il nous faut déjà la bonne volonté.
Être intègre n’est pas optionnel. C'est une obligation. Être intègre n’est pas circonstanciel. Car l’intégrité est transversale. C’est une valeur qui fonde le succès de tout projet de développement, l’essor et la tranquillité des communautés. Les États qui s'y conforment sont assurés de réussir leurs projets ; qu’il s’agisse d’élections sans violence ou autre. Mieux, les biens de la communauté sont gérés en toute transparence. Car quiconque en a momentanément la gestion craint les mesures de coercition qui encadrent sa gestion.
La question de l’intégrité ne concerne pas que les politiques. Elle nous vise tous autant que nous sommes. Figurez-vous que si nous avions au ministère de l’Intérieur des fonctionnaires intègres, capables de se hisser au-dessus des chapelles politiques et de résister à l’influence de leur chef, l’État aurait fait l’économie de cette CEI budgétivore à l’impartialité problématique.
De tous mes vœux, je souhaite que la Côte d'Ivoire en arrive là un jour. Et c’est possible en 2025 si nous le voulons !
Dr YEO Chifolo Jérémie
Chirurgien généraliste /Médecin de Santé publique
Auteur de : Médecin chez les rebelles ivoiriens
Entre les quatre murs de l’hôpital
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