Cette annonce faite par le leader de PROCI-DPS, lors d’un meeting d’adhésion à Yopougon BAE, vise à donner le privilège aux agriculteurs Ivoiriens de bénéficier d’un salaire mensuel, au même titre que les autres travailleurs de la fonction publique.

« Tout ouvrier mérite son salaire », a-t-il déclaré, dénonçant les fluctuations imprévisibles des revenus agricoles. Pour lui, il est temps que l’État assure aux agriculteurs une rémunération régulière et décente, à l’image des enseignants, douaniers et médecins.

Un salaire pour les agriculteurs : Un modèle ivoirien à bâtir

Selon Kévin Fiéni, la Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, « repose entièrement sur ses paysans. Pourtant, ces derniers n’ont aucune garantie de revenus, leurs gains sont laissés au sort des aléas du marché ». Le candidat estime que ce déséquilibre est injuste et qu’un salaire fixe garantirait une meilleure stabilité économique aux agriculteurs.

« Un pays se construit avec tous ses travailleurs, du directeur d’entreprise au simple cordonnier ».

A en croire le leader de PROCI, la mise sur pied de ce projet nécessiterait un recensement national des agriculteurs. « L’idée n’est pas d’accorder un salaire à n’importe quel planteur, mais de récompenser les travailleurs engagés et méritants », a-t-il clarifié, avant d’ajouter que l’État devra mener des études statistiques afin de déterminer les critères d’éligibilité et définir un montant adapté.

Un modèle inclusif et équitable

« Contrairement à ce que certains pourraient penser, le projet ne repose pas uniquement sur la production en tonnage », a martelé le leader. Kévin Fiéni insiste sur le fait que chaque agriculteur, qu’il possède un grand domaine ou un simple hectare bien entretenu, doit être pris en compte. Pour lui, l’objectif n’est pas de catégoriser les paysans, mais de reconnaître leur contribution à l’économie nationale.

#GouvImpact | Projet de Développement des Chaînes de Valeur Vivrières : le gouvernement accompagne les producteurs agricoles

Lattroh Nomel, 28 ans, est titulaire d'un Master en Marketing et gestion d'entreprise. Après quelques années passées à exercer dans son domaine d'études,… pic.twitter.com/O6K7CAPMO9

— Gouvernement de Côte d'Ivoire (@Gouvci) March 22, 2025

« Un pays se construit avec tous ses travailleurs, du directeur d’entreprise au simple cordonnier », a-t-il lancé. Il estime que cette réforme pourrait stimuler la production agricole, éviter l’exode rural et surtout garantir une vie plus digne aux paysans.

Un projet ambitieux, mais encore flou

Tout un panel de question en suspend. Quel sera le budget alloué à cette réforme ? Quels seront les critères exacts d’attribution ? Comment l’État financera-t-il cette initiative sans fragiliser l’économie nationale ? Interrogé sur ces points, Kévin Fiéni a reconnu qu’il était encore trop tôt pour donner des chiffres précis.

Il a néanmoins assuré que des études approfondies seront menées pour établir un plan solide et éviter les frustrations. « L’idée est là, et nous allons nous mettre ensemble pour voir comment la mettre en œuvre », a-t-il conclu, laissant entendre que cette réforme serait une priorité absolue de son mandat s’il est élu en 2025.