C’est Koné Tehfour lui-même qui a fait cette révélation lors de sa première sortie publique dans le cadre d’une interview accordée à l’Intelligent TV.

Les raisons d'une rupture

Selon ce désormais ex-cadre de Générations et peuples solidaires, le rapprochement entre Guillaume Soro et Laurent Gbagbo dans le cadre de l’appel de Bonoua lancé par le dernier cité, serait à l’origine de cette séparation son ancien compagnon de lutte.

Cette voie c’est le jour où le président Laurent Gbagbo a lancé l’appel de Bonoua et qu’il a produit un communiqué pour dire qu’il tenait la main, je dis non

« Je ne l’ai pas quitté parce que c’est Guillaume Soro. C’est l’orientation politique qu’il a donnée à la lutte que je dis non, je ne m’engage pas dans cette voie. Cette voie c’est le jour où le président Laurent Gbagbo a lancé l’appel de Bonoua et qu’il a produit un communiqué pour dire qu’il tenait la main, je dis non », a-t-il révélé.

A ce jour, GPS de Guillaume Soro demeure le seul mouvement politique significatif à avoir répondu favorablement à l'appel de l'ancien chef d'Etat, dont l'objectif est de rassembler l'opposition en vue mener ensemble le combat de l'alternance politique au soir de la présidentielle de 2025. Mais pour le néo militant du RHDP, il est pour lui hors de question de suivre Soro dans son aventure avec ceux qui tiennent  des "discours violent et revanchards".

« Ce n’est pas cette voie que moi je veux emprunter. L’opposition farouche où quand tu entends des discours de revanchard, des discours qui ont créé la haine hier en Côte d’Ivoire. Le discours, il est empreint de violences. Moi je ne suis pas violent », a-t-il clarifié. 

« J’ai quitté GPS parce que GPS a aujourd’hui des problèmes judiciaires. Mais ce n’est pas GPS que j’ai suivi, c'est Guillaume Soro que j’ai suivi », a précisé Tehfour Koné, recommandant à Guillaume Soro de le rejoindre au RHDP, la formation politique du président Alassane Ouattara qu’ils n’auraient jamais dû quitter.

« Je ne suis pas en contact avec lui. Si j’étais en contact avec lui, j’allais lui exprimer mon profond désir de le voir revenir auprès du président Alassane Ouattara parce que comme je l’ai dit, ce qui les unis est plus fort que ce qui les divisent », a exprimé Tehfour.

De l'idylle à l'adversité

Entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro, l’idylle s’est muée en adversité. L’ancien chef du Parlement ivoirien qui ne cache plus ses ambitions présidentielles est soupçonné par le camp Ouattara de tentative de déstabilisation. Condamné à la perpétuité par la justice ivoirienne, il fait l’objet d’un mandat d'arrêt international lancé par la justice ivoirienne depuis 2019.

Le patron de GPS pour sa part rejette ses accusations et dénonce une machination et une instrumentalisation de la justice ivoirienne visant à l’exclure du jeu politique ivoirien. Exclu de la liste électorale, il s'est depuis lors rapproché de Laurent Gbagbo (également radié de la liste électorale), ils entendent mener le combat de leur réintégration.