L’annonce a été faite par Brédoumy Soumaïla, porte-parole du parti, qui a précisé que cette décision s’inscrit dans une dynamique de rassemblement et de réconciliation.

« S’inspirant de sa foi en Dieu, des valeurs léguées par le père fondateur et en ce jour même de la célébration de la Nuit du Destin, il a décidé de l’annulation pure, simple et totale de toutes les sanctions à l’endroit de tous les militants du PDCI-RDA », a-t-il déclaré.

Cette levée de sanctions s’étend à toutes les procédures en cours devant le Conseil de Discipline et l’Ordre du Bélier. Tous les militants concernés recevront une notification officielle de l’annulation des sanctions ou de l’arrêt des procédures à compter de ce jour.

Un geste politique fort pour l’unité du parti

Cette décision marque un tournant décisif dans la gestion du parti à l’approche des échéances électorales de 2025. Elle met notamment fin aux procédures disciplinaires engagées contre Jean-Louis Billon, cadre influent et candidat déclaré à la présidentielle, ainsi que contre Yapo Valérie, une farouche opposante à l’accession de Tidjane Thiam à la tête du parti.  

Ces deux cadres du parti étaient accusés par la direction du parti de mener des actions susceptibles de mettre à mal la cohésion du PDCI-RDA. Depuis son élection à la présidence du PDCI-RDA en octobre 2023, Tidjane Thiam s’est engagé à rassembler toutes les forces du parti autour d’un projet commun.

Son slogan « Tous ensemble » illustre cette volonté de cohésion et de solidarité pour une victoire en octobre 2025, a fait savoir Brédoumy Soumaïla.

Une décision stratégique à un moment clé

Cette annonce intervient à une semaine de la réunion du Bureau Politique, un rendez-vous crucial qui fixera la date de la Convention destinée à désigner le candidat officiel du parti à l’élection présidentielle.

Le PDCI-RDA, en proie à des tensions internes ces derniers mois, cherche à se remobiliser pour maximiser ses chances de succès en 2025. Tidjane Thiam, en posant cet acte de réconciliation, envoie un message fort : seule l’unité du parti permettra de reprendre le pouvoir.