A l’initiative des ‘’Cadres unis de Bangolo’’ (Cuba), une association apolitique des cadres de cette région, 3 des 5 candidats aux municipales 2018 dans cette commune, ont dévoilé, le mercredi 26 septembre dernier, leurs projets dans un restaurant, à la Riviera Palmeraie. « Ce n’est pas un tribunal, c’est une invite à la consolidation d’une coopération. Nous sommes une société d’éveil. Au-delà de l’intérêt personnel, il faut le bien-être de la population », a dit le président du Cuba, Penah Jean Marie, aux 3 candidats ayant répondu à leur appel.

C’est Guiri Guéhi Aimé, candidat PDCI-RDA, qui a débuté le grand oral devant les cadres de Bangolo. Dans son adresse, le candidat du parti du président Bédié a dit qu’il a un message pour « aider » ses parents. Et il affirme que « l’heure a sonné pour que je puisse apporter ma contribution au développement de mon département. J’étais maire, il y a 8 ans de cela. Je préfère revenir pour pouvoir aider toujours mes parents. Je me suis fait des relations, des amis prêts à aider la commune de Bangolo. », a-t-il dit avant d’ajouter qu’il a quitté Bangolo pour Abidjan, lors de la crise post-électorale.

Poursuivant, il a précisé que ses successeurs ont travaillé tant bien que mal. « La gestion communale est difficile. C’est le peuple qui peut juger. Sinon, moi, je n’ai pas le droit de juger mon successeur. S’il a travaillé ou pas, cela ne me regarde pas. »

Pour terminer, il a demandé aux électeurs de croire en ses projets. « Je viens pour apporter ma contribution au développement de Bangolo. J’y tiens depuis un certain moment. J’ai un carnet d’adresses que je mettrai au profit de la population de Bangolo. Je promets réaliser le programme que j’ai donné à mes frères et sœurs du Cuba. ».

A sa suite, Teflan Sélone Valentin (directeur de campagne) et Penan Dave, les représentants du candidat indépendant, Bah Kohon Etienne, sont passés à la table de séance. « Nous sommes aujourd’hui candidat parce que tout simplement, quand on regarde le visage de Bangolo, nous avons mal au cœur. Bangolo a été érigé en commune avec des villes comme Bondoukou, en 1980. Mais aujourd’hui, quand vous regardez Bondoukou et Bangolo, c’est comme le jour et la nuit. Tous les maires qui se sont succédés, nous ne disons pas qu’ils n’ont rien fait, mais ce qu’ils ont fait, ne permet pas véritablement à Bangolo de présenter un visage reluisant. Nous venons avec notre expérience. Sans moyens de l’Etat, nous avons pris l’argent dans notre propre poche pour faire des réalisations. Donc si nous avons les moyens de l’Etat à notre disposition, nous sommes convaincus que tous les autres pans que nous avons répertoriés, nous pourrons y apporter les différentes solutions pour le bonheur des communautés de Bangolo. ».

Et Teflan Sélone Valentin de citer quelques réalisations du candidat Bah Kohon Etienne, dont la Coopec, le centre médical et les 3 taxis mis à la disposition des jeunes de Bangolo. « Notre intention est de voir ces jeunes travailler pour rembourser le financement qui a servi à l’achat de ces 3 taxis pour qu’ils deviennent propriétaires desdits véhicules. Et nous allons faire venir d’autres taxis par le même mécanisme augmenter le nombre de jeunes dans le domaine du transport qui échappe à plusieurs jeunes de la commune. ».

Le dernier candidat à passer devant les cadres de Bangolo est Doué Mompy Ouegnin. Il s’est défini comme le « meilleur candidat » parce que vivant à Bangolo. « Je vis à Bangolo depuis ma naissance. Il n’y a pas de rue à Bangolo. Il y a trop de tas d’immondices. Moi, je vis les réalités, les autres ne vivent pas à Bangolo. Je vis avec ma famille à Bangolo. Je suis le meilleur candidat parce que je vis avec eux. Je connais leurs problèmes, eux aussi connaissent les miens. Quand ça ne va pas, ils peuvent venir taper à ma porte. Cela veut dire que j’aime Bangolo. Les 4 autres candidats, il n’y en a pas qui a une famille à Bangolo. Ce sont eux qui viennent prendre nos intérêts pour repartir. Si tu aimes Bangolo, viens. Même en vacances, ils n’y vont pas avec leur famille. », a conclu Doué Mompy Ouegnin, non sans parler le guéré, la langue locale.

Chacun des 3 candidats s’est soumis au feu roulant des questions des cadres de Bangolo, dans une ambiance fraternelle.

Prenant la parole pour conclure, le président du Cuba a remercié les 3 candidats qui ont répondu à l’appel des cadres, avant de souligner que « à l’issue du 13 octobre, le vainqueur sera le vainqueur du développement. ». Faut-il le noter, les deux candidats qui n’ont pas répondu à l’appel du Cuba sont des candidats indépendants. Il s’agit du maire sortant et sénateur, Sah T. Etienne, et Gah Roger Arsène.

Adolphe Angoua

Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de linfodrome.com, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.