« À partir du 1er février 2022, les députés à deux postes ne pourront plus siéger. Le bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni, la décision vient d’être actée », avait prévenu Adama Bictogo, président par intérim de l’Assemblée nationale ivoirienne le 31 janvier dernier. Une semaine après la menace du député d'Agboville semble entrée dans sa phase d'application.

Assemblée nationale : Une vingtaine de députés RHDP contraint bientôt radiés

Plusieurs députés issus du parti du président Alassane Ouattara sont contraints de déposer leurs échappes parlementaires au profit de leurs suppléants  conformément aux dispositions constitutionnelles en vigueur en Côte d'Ivoire. Les députés frappés par cette mesure sont ceux touchant un salaire de fonctionnaire d’agent de l’Etat ou d’hommes d’affaires bénéficiant  des marchés publics et des émoluments.

 Il s’agit de la radiation, pure et simple, des députés en conflits avec les articles 87, 88,89,90,91, et 92 et suivant du code électoral, relatifs à l’indomptabilité constitutionnelle avec leur mandat. Le 6 octobre dernier, le président Amadou Soumahoro avait déjà interpellé les députés concernés, avant de les  contraindre à faire un choix.

L’attention de M. le président de L’assemblée nationale a été appelée sur l’occupation par certains députés, des fonctions jugées incompatibles avec leur mandat

« L’attention de M. le président de l’assemblée nationale a été appelée sur l’occupation par certains députés, des fonctions jugées incompatibles avec leur mandat de député aux termes des articles 87, 88,89,90,91, et 92 et suivant. Aussi, M. le président de L’assemblée nationale invite-t-il mesdames et messieurs concernés par les dispositions légales sur les indomptabilités, à bien vouloir se conformer à la loi en lui adressant sans déclaration d’empêchement à l’exercice du mandat de député », mentionnait ladite note d’information signée de M. Alain Acapko-Addra et relayée par Soir Info.

La liste des députés concernés

Sont frappés par cette loi, une vingtaine de députés membres du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).  Parmi ceux-ci, l’on peut citer : "Abdoulaye Kouyaté, député de Lakota et directeur  de cabinet adjoint du ministère d’Etat, ministère des Affaires étrangères, Alpha yaya Touré, député de Gbon et fournisseur de l’Etat, Aboubacar Cissé (député d’Aboisso) et directeur général adjoint des impôts, Adama Coulibaly, député de Satama-Sokoro et président de l’Université de Korhogo,

Lacina Cheick député de Kongasso-Kounahiri) et directeur des ressources humaines du ministère de l’économie et des finances, Nadine Melanie Gnéba ( députée de Lauzoua et Yokoboué », DRH du cabinet de la Première dame, Kouaman Kra Kouamé deputé de Bondo et Directeur général du ministère de la Construction, Lassina Ouattara dit Lass Pr (députée de Korhogo), Conseiller à la présidence, Salimata Fofana Méïté DRH du Port autonome d’Abidjan, Sidiki Boubacar député de Djibrosso et chef de cabinet du ministère de l’Assainissement,Marcelin Zinsou (député d’Aboisso), Maïzan Koffi (députée d’Appiamandoum-Bondoukou), DG du fond de garantie automobile, Abdoulaye Méïté (député de Kani et avocat de l’Etat de Côte d’Ivoire), Patricia Yao, Méïté Abdoulaye (député de Kamalo Sifié)". Ces députés ont l'obligation de renoncer à leurs postes au profit de leurs suppléants.

RK