En prélude au sommet Union Africaine-Union Européenne qui démarre ce jeudi 17 février 2022 à Bruxelles (Belgique), le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a accordé une interview aux confrères de France 24 et RFI ce mercredi 16 février 2022. Le Départ de la force Barkhane et l’intervention de la Russie au Mali, les putschs dans la sous-région, l’élection présidentielle de 2025, le Chef de l’État à fait le tour de l’actualité.

« Mettez de l’eau dans votre gnamakoudji»

Alassane Ouattara a invité les autorités Maliennes à « mettre de l’eau dans leur Gnamacoudji, dans leur jus de gingembre» pour ne pas dire « de mettre de l’eau dans le vin». Une expression originale, atypique au peuple ivoirien qui est une sorte d’appel à l’apaisement et à renouer à de meilleurs sentiments.

La question de Christophe Boisbouvier

À  la question de Christophe Boisbouvier: l’arrivée de combattant et para-militaires Russe au Mali risque de vous inquiéter ou pas?

Le Chef de l’État Ivoirien à répondu ceci: « Au niveau de la Cedeao, nous sommes contre l’utilisation de personnes non étatique dans nos pays. Ça été dit clairement dans nos communiqués. Je considère que la coopération d’État à État est dans l’intérêt des populations Malienne ».

« La France est un partenaire fiable, elle a perdue 53 de ses enfants au Mali, dépense à peu près 1 milliard par en an au Mali. Je considère que c’est quand-même déplorable que nous soyons dans une telle situation. Vous continuerez de dire aux autorités Maliennes, qu’elles doivent faire en sorte que les choses s’améliorent dans les relations. Comme on le dit en Afrique de l’Ouest, il faut qu’ils mettent de l’eau dans leur Gnamakoudji, dans leur jus de gingembre. Il faut que ça s’arrange. Ça ne peut pas continuer comme ça. Ce n’est pas dans l’intérêt des Maliens, ni des peuples de l’Afrique de l’Ouest» a-t-il soutenu.

L’expression suscite des vagues sur la toile

A peine l’interview du Président de la République achevée, sur la toile, l’expression « mettre de l’eau dans le gnamakoudji» se repend comme une traînée de poussière. On aurait cru que ce fut l’essentiel du message du Président de la République.