Laurent Gbagbo à Songon a livré un discours dans lequel il retraçait l'histoire des Tchamans (ébrié)  en liens avec l'urbanisation d'Abidjan. Il faut rappeler qu'Abidjan est un village Atchan qui a subi beaucoup d'aménagements du fait du développement, de l'urbanisation. Ce depuis 1930. Cette volonté de modernisation a coûté beaucoup aux Atchans en ce qui concerne leur terre, propriétaires terriens qu'ils sont.

Pour cette raison, lui, étant aux affaires présidentielles a voulu réparer ce préjudice en nommant plusieurs parmi eux à la tête de certaines institutions.  Laurent Gbagbo a laissé entendre que « que l'urbanisation d'Abidjan a fait beaucoup d'abus » avant d'ajouter « continuons à nous battre ». Une déclaration qui a suscité plusieurs réactions.

Un discours de propagande

Pour certains internautes, notamment proches du parti du président Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo, historien averti, sait très bien le poids de chaque événement cité dans son discours. À en croire, ces derniers, évoqué de supposés« abus » auxquels auraient été victimes les Ebrié ne serait autre qu’une volonté manifeste de l’ex-président d’inciter à la révolte ces derniers.

« Ayant perdu le pouvoir et étant de retour au pays, il lance ses pions pour les prochaines échéances électorales. Pendant que tous parlent de réconciliation nationale et pensait que le Woody venait pour apaiser les tensions, il remet sur la sellette les vieux démons », s’indigne notre source.

Quand M. Gbagbo introduit le mythe du colonisateur comme le bourreau du peuple ébrié et FHB comme celui qui a continué la dépossession, il insinue qu’il faut prendre un nouveau départ

À en croire cet internaute qui s’est adonné à une analyse du contenu du discours de Laurent Gbagbo affaiblit la réconciliation en Côte d’Ivoire. « Quand M. Gbagbo introduit le mythe du colonisateur comme le bourreau du peuple ébrié et FHB comme celui qui a continué la dépossession, il insinue qu’il faut prendre un nouveau départ, suivre une autre route, et c’est à raison qu’il réclame un colloque. Plus loin, et de façon tout aussi abrupte que maladroite, il insinue au peuple de s’opposer au développement qui détruit leur forêt et leur personnalité.

Parler mal de feu FHB, consiste à créer une inimitié idéologique contre les Houphouetistes, en semant dans les esprits, les désaccords et le refus d’adhérer à l’élan de développement et de la modernisation de nos villes imprimé par le PRADO. Il tente, dans ses tournées, à rendre impossible toute alliance ou toute coalition houphouëtiste, synonyme de puissance dominante et destructrice des valeurs ancestrales. Bientôt le tour du peuple wê. » a-t-il déclaré.

Alain Zadi