La capitale congolaise a été le théâtre de troubles ce samedi, avec des attaques ciblées contre les véhicules diplomatiques, notamment celui de l'Ambassade de Côte d'Ivoire, sérieusement endommagé dans la zone de la Gare Centrale à 13h, a annoncé dans un communiqué, l'Ambassade de Côte d'Ivoire en République démocratique du Congo (RDC).

Des recommandations

Face à cette situation périlleuse, l'Ambassade de Côte d'Ivoire à Kinshasa a regretté de devoir annuler la réunion festive prévue dans ses locaux pour la finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) entre la Côte d'Ivoire et le Nigéria.

Dans son communiqué publié ce 10 février, l'Ambassade exhorte ses ressortissants à adopter un comportement responsable, appelant à la discrétion, la prudence et à éviter les provocations.

#RDC : Réunion urgente de sécurité autour du VPM intérieur @kazadi_peter à la suite des attaques contre les installations et véhicules de certaines chancelleries et de la @MONUSCO à #Kinshasa.
En attendant le compte-rendu, le Gouvernement condamne énergiquement ces actes de… pic.twitter.com/YqRXY0kTFg

— Patrick Muyaya (@PatrickMuyaya) February 10, 2024

Elle recommande également de suivre le match en famille, d'éviter les débits de boisson, et suggère même de ne pas arborer de tenues aux couleurs nationales ivoiriennes.

Ces mesures, souligne-t-elle, visent à assurer la sécurité et le bien-être de ses compatriotes en cette période délicate.

"Mauvais traitements"

Cette situation tendue intervient après une décision du gouvernement congolais, qui a dénoncé des "mauvais traitements" infligés à ses supporters lors de la demi-finale opposant la RD Congo à la Côte d’Ivoire le 7 février au stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé.

Parmi les griefs, le gouvernement congolais pointe "la diminution d’espace à leur réserver dans les tribunes, l’interdiction de diffusion des supports de dénonciation des agressions rwandaises dont le pays est victime".

Le porte-parole du gouvernement congolais a précisé que le président de la République exprime sa désapprobation face à ces incidents. En réponse, le gouvernement congolais annonce que son équipe nationale "ne s’associera plus, jusqu’à nouvel ordre, à un indice de solidarité portée par la Confédération Africaine de Football et annonce l’ouverture d’un débat sur le déroulement du match Côte d'Ivoire-Congo".