Placée sous le thème : « Autisme et santé bucco-dentaire, quelles stratégies adaptées face à la douleur ? », cette formation avait pour but de donner les outils aux médecins généralistes, pédiatres, psychiatres, chirurgiens-dentistes et infirmiers pour une prise en charge optimale des patients avec autisme en matière de santé bucco-dentaire.

Bien-fondé de la formation

A cette occasion, prof Dindin Assiéhué Claude, directeur de l’Insp a souligné le bien-fondé de cette formation post-universitaire qui pour lui, représente une opportunité pour les professionnels de santé dans la mesure où elle leur permet de mieux comprendre les particularités de l’autisme et d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients. « Le Centre Marguerite T-Bonle de l’Insp espère ainsi contribuer efficacement à la formation et à la sensibilisation des professionnels de santé et du public. », a dit prof Dindin Assiéhué Claude.

Difficultés de prise en charge du patient autiste

Dans la même veine, prof Meless Guanga David, a indiqué que la difficulté dans la prise en charge du patient autiste réside dans sa capacité, à communiquer avec le patient et l’obtention de la coopération de ce dernier pour la réalisation des soins appropriés. « En odontostomatologie, les personnes autistes constituent des sujets particulièrement à risque, en raison de conditions de santé orale particulièrement défavorables. Il s’agit principalement du manque d’hygiène orale, de la prise de certains médicaments, d’une alimentation riche en sucres et des difficultés pour réaliser des soins dentaires chez ces patients. », a expliqué le chef de service de santé bucco-dentaire de l’Insp.

Recommandations

Une vision également partagée par Dr Mambaye Diaw, chirurgien-dentiste et conférencier. Il a fait savoir aux participants qu’il faut tenir compte de la particularité des autistes pour appréhender le monde qui les entoure afin d’apporter des réponses adaptées à leurs besoins et à leurs attentes. « Chez les personnes autistes, la prise en charge buccodentaire est très souvent inadaptée du fait de leur manque d’autonomie, d’un manque de sensibilisation et d’apprentissage aux soins dentaires. L’absence de prise en compte des manifestations de la douleur représente une réelle maltraitance qui entraînera des conséquences sur la qualité de la vie de la personne ainsi que celle de ses proches. », a expliqué le conférencier. Qui a souligné la nécessité de soutenir les professionnels dans leur démarche de bientraitance. 

Faut-il le rappeler, l’autisme est un handicap complexe qui touche environ 1 enfant sur 100 aujourd’hui dans le monde selon l’Oms, et quatre fois plus les garçons que les filles.