Pour clarifier la situation et proposer des solutions durables, une conférence de presse s’est tenue le vendredi 07 mars 2025, au complexe Vivaldy situé à la Riviera Palmeraie. Lors de cette rencontre, les intervenants ont présenté une stratégie de résolution ainsi que des recommandations en vue d’aboutir à une issue durable.

Un litige aux racines historiques

Dans un pays où la pression foncière ne cesse de croitre et où la gestion des terres est devenue rigoureuse, constituant une priorité nationale, M. Guidy Édouard, spécialiste du foncier, a retracé l’histoire de cette affaire afin de permettre aux Ivoiriens de mieux comprendre les enjeux. Selon lui, les campements de Djorobité 1 et Djorobité 2 ont été implantés sur des terres légalement attribuées au village d’Akandjé.

Des documents officiels attestent que la superficie concernée, estimée à environ 180 040 hectares (soit environ 400 km²), est reconnue comme propriété d’Akandjé. Ce droit est confirmé par un traité signé entre la France et les Ébriés en 1886, ainsi que par un procès-verbal datant du 18 avril 1930.

Un dialogue constructif entre les communautés

Le président de l’Organisation de Promotion des Droits de l’Homme, Tauciagnon Grah, a souligné la nécessité d’un échange entre les parties pour apaiser les tensions. Il estime qu’une concertation entre les Ébriés d’Akandjé et ceux d’Abobo Baoulé est indispensable. « Le détenteur coutumier doit donner son accord pour toute utilisation de ses terres. Tant qu’il ne l’a pas fait, il demeure le seul légitime », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance du respect des règles coutumières.

Face à l’ampleur de ce conflit, M. Guidy Édouard et M Tauciagnon Grah ont fait appel à la reconnaissance des droits coutumiers des villages concernés, soulignant l’importance de préserver leur légitimité foncière. Ils ont insisté sur la nécessité de reconnaître officiellement ces droits pour garantir une gestion équitable des terres.

M. Guidy Édouard a également lancé un appel aux autorités, estimant qu’une intervention rapide est essentielle pour faire évoluer la situation vers une issue juste et pacifique. « Je fais appel au chef de l’État pour qu’il prenne ce dossier en main et trouve une solution favorable pour toutes les parties concernées », a-t-il affirmé. Il a précisé qu’une enquête est en cours et que des preuves seront bientôt présentées pour éclairer l’opinion publique.

La conférence s’est achevé par un appel à la responsabilité et à la reconnaissance de l’ensemble des acteurs concernés. Les organisateurs espèrent que ces échanges ouvriront la voie à des négociations constructives et à une résolution définitive du conflit. L’attention se tourne désormais vers les autorités compétentes, dont les décisions seront déterminantes pour l’avenir de cette affaire.

Litiges foncier :
Akoupe Zeudji Anyama, un autre litige foncier. pic.twitter.com/y7X3s3ltpj

— Varan 🐊 2.0⭐️⭐️⭐️🇨🇮🖖🏿 (@LucaVaran) March 1, 2025