Alors que les autorités locales, accompagnées du sous-préfet de Tiédio, étaient présentes pour le lancement officiel des épreuves des examens blancs, les élèves ont protesté en bloc. Selon les propos du proviseur Bagbé Marchall rapportés par l’AIP, certains ont même lancé des projectiles. La situation a rapidement dégénéré, contraignant l’administration à suspendre la tenue des compositions.

Un refus collectif face au manque de préparation

Selon plusieurs sources internes à l’établissement, les élèves justifient leur refus par un manque criant de préparation. Après plusieurs jours de perturbation des cours liés à une grève nationale des enseignants, ils estiment ne pas être prêts à affronter des épreuves aussi exigeantes. Cette absence de révision suffisante a renforcé leur anxiété face aux examens blancs.

Par ailleurs, les résultats catastrophiques des récents examens blancs dans certaines régions, comme Agboville, viennent en rajouter à l'inquiétude. Sur 13 465 candidats, seulement 919 ont été admis, soit un taux de réussite de 6,83 %.

En plus de l’impréparation, certains élèves redoutent que leurs résultats à ces compositions ne soient pris en compte dans leur moyenne du troisième trimestre. Une éventualité qu’ils jugent injuste, car selon eux, le contexte scolaire actuel ne permet pas une évaluation équitable de leurs compétences. Résultat : 43 candidats au baccalauréat et 134 candidats au BEPC ont boycotté les épreuves prévues du 14 au 16 avril.

Un secteur éducatif sous tension

La grogne observée à Tan Daté s’inscrit dans un climat éducatif national déjà tendu. La semaine dernière, plusieurs établissements secondaires du pays ont été touchés par une grève des enseignants. Cet arrêt des cours a désorganisé le calendrier scolaire et accentué la pression sur les élèves en classe d’examen.

Par ailleurs, les résultats catastrophiques des récents examens blancs dans certaines régions, comme Agboville, viennent en rajouter à l'inquiétude. Sur 13 465 candidats, seulement 919 ont été admis, soit un taux de réussite de 6,83 %. Un chiffre qui illustre le malaise et la nécessité d'une réorganisation plus adaptée aux réalités du terrain.

Les examens blancs ont failli être perturbé par des élèves inconscients dans la ville de Bondoukou
Heureusement le dévoiement des élèves enseignants ont permis sa reprise ce soir à 14h
Donnez la #prime des enseignants

— 𝕃e 𝔹𝕠𝕦𝕥𝕚𝕢𝕦𝕚𝕖𝕣 🇨🇮🇨🇮 (@DialloTariq2) April 14, 2025