Au cœur de leur colère : le non-paiement des primes de motivation, promises depuis 2023, mais jamais versées.

Aucune avancée concrète

En dépit de l’ouverture d’un dialogue avec les autorités du ministère, les syndicalistes révèlent qu’aucune avancée concrète n’a été enregistrée sur ce point crucial. Une situation qui, selon les agents, reflète un manque de volonté politique et un profond mépris à leur égard.

Face à l’inaction, les agents en colère, réunis au sein du syndicat des agents du ministère de l’Equipement et de l’entretien routier ( SYNAMEER) indiquent avoir mené, du 1er au 10 avril 2025, une grève à la japonaise, maintenant leur présence au poste tout en affichant leur mécontentement.

Ce mouvement visait à mettre la pression sur la hiérarchie afin d’obtenir un engagement clair sur le calendrier de paiement des primes. Mais leurs attentes, soulignent-ils, sont restées vaines.

Nous voulons un chronogramme précis : une date de paiement et des montants clairs. Mais depuis le début des discussions, c’est le silence total

« Nous voulons un chronogramme précis : une date de paiement et des montants clairs. Mais depuis le début des discussions, c’est le silence total. Aucune garantie, aucun engagement formel. C’est inacceptable », déplore un syndiucaliste, exaspéré par la lenteur du processus.

Lors de leur Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) du 19 mars 2025, tenue dans un climat tendu au CAFOP d’Abidjan-Plateau, les agents ont voté une série de résolutions. Parmi elles : si aucune solution n’est apportée au-delà du 10 avril, une conférence de presse sera convoquée pour annoncer officiellement un préavis de grève.

Aujourd’hui, alors qu’aucun signal rassurant n’a été donné, cette menace semble plus que jamais d’actualité. Les agents dénoncent des conditions de vie et de travail précaires, malgré les promesses faites par le ministre en 2023. Ils réclament non seulement le versement immédiat des primes de motivation, mais aussi une amélioration globale de leur situation professionnelle, qu’ils jugent négligée depuis trop longtemps.

La balle est désormais dans le camp des autorités gouvernementales. Les agents, eux, restent déterminés à se faire entendre.« Le SYNAMEER reste ouvert au dialogue mais demeure ferme dans sa volonté de défendre les intérêts des agents du MEER », prévient notre interlocuteur.