A l’initiative de l’Ong Abefeve dirigée par Clarisse Tehoua, Dr. Kouadio Comê a évoqué les conséquences psychologiques et physiques de l’excision sur les femmes excisées. Il a surtout livré des détails sur la restauration du clitoris, une lueur d’espoir pour ces femmes qui ont subi l’excision et ses effets tout au long de leur vie.

Selon le Gynécologue-obstétricien, quand on coupe l’organe qu’est le clitoris, la « sexualité de la femme est également atteinte ». Il a révélé que cet organe fait 10 cm de long et précisé que lors de l’excision, c’est juste une partie qui est en réalité amputée. L’autre partie reste à l’intérieur de la femme excisée. Le spécialiste en chirurgie intime a indiqué que la restauration du clitoris consiste alors à sectionner cette partie restante et à la faire ressortir pour permettre à la femme de ressentir à nouveau du plaisir et de se sentir femme. « C’est le clitoris qui reste dedans qu’on ressort. Ce n’est pas la forme du clitoris qui détermine l’excitation », a insisté Dr. Kouadio Comê. Il a souligné qu’une collaboration a par ailleurs, été établie avec l’Ong Abefeve à ce sujet.

Le Gynécologue-obstétricien a signifié qu’après l’opération, il faut un mois au maximum à la femme pour cicatriser et avoir des rapports sexuels. « Lorsque l’opération est finie, les soins se font à la maison », a déclaré le spécialiste en chirurgie intime. Le premier rendez-vous avec le docteur a lieu 10 jours après l’opération, puis le second un mois après. D’autres rendez-vous ont ensuite lieu pour le suivi.

Dr. Kouadio Comê a aussi tenu ce propos qui interpelle : « L'excision est une atteinte à la dignité de la femme. Tous nous devons lutter contre. La restauration du clitoris doit être accessible à toutes les couches sociales ».

Pour sa part, Clarisse Tehoua a fait comprendre que son Ong a été initiée dans le but de venir en aide aux femmes victimes de l'excision par la restauration de l'organe qui leur a été arraché et dans le même temps de leur dignité de femme à travers un suivi et un soutien psychologique.

Eddy BIBI