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Soubré : Le Centre d’accueil pour enfants en détresse fait le bonheur de ses pensionnaires
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26 October

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La Fondation Children of Africa dirigée par la Première Dame, Mme Dominique Ouattara, a construit le Centre d’accueil pour enfants en détresse de Soubré, dans le cadre de la lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants. Inauguré le 7 juin 2018, ce Centre fait le bonheur de ses pensionnaires.
Du vendredi 22 au dimanche 24 octobre 2021, notre équipe de reportage a séjourné, à Soubré, la capitale de la Région de la Nawa, une zone cacaoyère où le travail des enfants a pignon sur rue. D’ailleurs, la construction du Centre d’accueil pour enfant en détresse à Soubré, par la Fondation Children of Africa, répondait justement au besoin de resocialisation des enfants victimes de la traite, de l’exploitation et des pires formes du travail, ainsi que ceux en conflit avec la loi. En construisant ce Centre et celui de Bouaké, en plus de celui de Ferkessédougou qui sera bientôt inauguré, la Fondation Children of Africa donne une réponse adéquate à la problématique de l’absence de centre de transit sur le terrain ivoirien qui rendait difficile la protection et la resocialisation des enfants victimes de ces fléaux.
La vocation de ces centres est de prendre en charge temporairement pour réhabiliter socialement, moralement et physiquement ces enfants éprouvés par la vie. Le Centre de Soubré bénéficie du soutien du Conseil café cacao.
Doté d’une capacité d’accueil de 80 places, ce centre dispose de 2 dortoirs pour les filles et les garçons ; 1 salle polyvalente destinée à l’éducation et aux loisirs ; 2 salles d’activités ; 1 bâtiment administratif comprenant un réfectoire, une infirmerie, des bureaux, une salle de réunion et deux salles de garde ; 1 aire de jeux équipée d’un plateau sportif et 1 terrain de sport.
Selon la directrice du Centre pour enfants en détresse de Soubré, Mme Djébré Léocadie Flora, ce Centre de transit accueille les enfants de 5 à 17 ans. « Normalement, l’enfant doit retourner en famille après 3 mois ou 6 mois, mais il se trouve que certains restent ici parce que les parents se sont déplacés. Il y a une qui est là, elle ne sait pas où sont ses parents. Du coup, l’enfant qui doit faire 3 ou 6 mois reste parce que nous ne pouvons pas le mettre dehors si ses parents ne sont pas retrouvés. On a des cas où l’enfant n’a pas de trace de sa famille », souligne-t-elle, avant d’ajouter qu’il faut rechercher les familles et préparer les enfants à retourner chez leurs parents qui doivent être également être préparés à les accueillir.
Selon le Consultant national chargé de la lutte contre le travail des enfants au cabinet de la Première Dame, Amany Konan, expert pour le Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation, le travail des enfants (CNS) présidé par Mme Dominique Ouattara, la construction de ce Centre répondait à un besoin exprimé par l’ensemble des acteurs chargés de la lutte contre le travail des enfants en Côte d’Ivoire. « Parce que lorsque les enfants étaient identifiés, soit retirés par la police ou la gendarmerie dans le cadre de leur mission régalienne, soit par les ONG qui interviennent sur le terrain pour lutter contre le travail des enfants ou par les centres sociaux, il y avait un problème majeur qui s’est posé. Celui de l’hébergement de ces enfants qui sont en situation d’urgence. Ces acteurs de terrain ont exprimé le besoin d’avoir un centre d’accueil pour la prise en charge temporaire des enfants, le temps pour eux de pouvoir rechercher les parents, les familles, et à la réintégration familiale, scolaire ou professionnelle de ces enfants », a-t-il expliqué.
Certains enfants ayant transité par le Centre ont pu se prendre en charge grâce aux métiers qu’ils y ont appris.
Itinéraire des enfants migrants…
Amany Konan en a profité pour lever un coin de voile sur l’itinéraire des enfants migrants. « La Côte d’Ivoire reçoit beaucoup d’enfants migrants venant de pays limitrophes. Ces enfants, malheureusement, sont victimes de trafic et d’exploitation. Généralement, ils rentrent par le Nord, la frontière Nord. Ils passent par Bouaké et ils arrivent dans la zone cacaoyère, notamment dans la région de Soubré. La construction du centre à Soubré permet de prendre en charge tous ces enfants qui sont en situation d’exploitation dans la zone de production cacaoyère et dans les autres secteurs d’activité, l’orpaillage clandestin et autres… », a-t-il confié.
A l’en croire, la ville de Bouaké constitue une zone de transit pour tous ces enfants en provenance du nord. La ville de Ferkessédougou ? « C’est une porte d’entrée des enfants migrants parfois convoyés par des réseaux de trafiquants vers les zones cacaoyères et d’orpaillage clandestin. Donc c’est suivant l’itinéraire de ce trafic d’enfants que la Fondation Children of Africa a construit ces 3 centres d’accueil qu’elle a mis à la disposition de l’Etat de Côte d’Ivoire pour renforcer le dispositif de prise en charge de ces enfants qui sont parfois traumatisés, en situation de vulnérabilité extrême et qui ont besoin d’une assistance holistique au niveau sanitaire, nutritionnel et à tous les niveaux », a-t-il expliqué.
Les confidences des pensionnaires
Certains pensionnaires rencontrés dans ce Centre d’accueil ont bien voulu parler des circonstances dans lesquelles ils y sont arrivés. C’est le cas de Kouakou Amenan Natacha, 13 ans, arrivée en avril 2021. « J’étais élève, mais j’ai dû abandonner les études fautes de moyens. Je suis allée chez ma tante, dans un village. Elle non plus n’a pas de moyens…Je subissais ses humeurs. Elle me maltraitait. Elle m’accusait constamment sans preuve. Elle me traitait de voleuse alors que je ne vole pas. Je suis venue ici pour apprendre un métier pour gagner ma vie. Mes parents sont à Gagnoa. Ils savent que je suis au Centre d’accueil de Soubré. Ma maman est venue me rendre visite une fois. Je me sens à l’aise ici. On ne me frappe pas. Quand nous nous réveillons le matin, on dresse le lit, on se brosse les dents, on se lave et on va au réfectoire. Après le petit déjeuner, on vient en salle TV, avant d’aller suivre les cours », a-t-elle raconté, avant de préciser qu’elle veut devenir plus tard couturière.
Quant à Koméon K. Divine, 16 ans, arrivée au Centre le dimanche 17 octobre 2021, elle a dû abandonner les études en classe de 5ème suite au décès de son père. « J’étais en classe de 5ème. Mon père est décédé. Je suis allée chez ma grand’mère. Elle dit qu’elle n’a pas d’argent », a-t-elle relaté, ajoutant qu’elle apprend à natter parce qu’elle veut devenir coiffeuse.
Pour sa part, Ouédraogo Aboubacar, 14 ans, venu de Mabéry, au mois d’août, dit qu’il se sent désormais bien. « Depuis mon arrivée ici, on nous apprend les bonnes choses. On mange bien, on s’amuse bien. On est libre », se réjouit-il soulignant qu’il veut devenir plus tard tapisser.
Adolphe Angoua
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