Cet atelier régional a pour objectif d’aider les six pays du Bassin de la Volta (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali et Togo) à mettre en œuvre des mesures coordonnées et communes pour améliorer leurs stratégies et plans de gestion des inondations et de la sécheresse au niveau régional, national et local pour tirer les enseignements des projets passés et actuels liés à la réduction de risques de catastrophe et l’adaptation au climat.

Augmenter la capacité des populations en période de sécheresse et d’inondation

Selon le Professeur Goula Bi Tié Albert, de la direction générale des ressources en eau, point focal de l’autorité de la Volta en Côte d’Ivoire (ABV), cet atelier rentre dans le cadre d’un projet qui vise à réduire la vulnérabilité, donc à augmenter la capacité des populations qui sont dans ce bassin en période de sécheresse et d’inondation.

« Une équipe technique a été formée et des cartes ont été produites »

« Nous avons commencé par une première collecte des données d’informations sur le terrain. Une équipe de techniciens a été formée et des cartes ont été produites avec l’appui de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), de la Fondation CIMA en Italie (…) L’enjeu est de présenter les premiers résultats aux directeurs généraux de la météo du Burkina, du Mali, du Ghana, du Togo et du Bénin, aux responsables en ressources en eau de ces mêmes pays et aux techniciens qui interviennent dans la protection civile et d’autres aspects », a-t-il dit.

A en croire le Professeur Goula Bi Tié, à l’issue de deux jours de travaux, les résultats sont très concluants. « L’outil pour lequel nous étions là qui était l’outil de la décision pour la lutte contre la sécheresse et les inondations progresse. Des développements importants ont été faits par les différentes équipes tant au niveau de l’OMM, de la Fondation qui est en charge du développement de l’outil que des techniciens au niveau des différents pays. Les résultats ont été présentés, les cartes ont été appréciées », a-t-il souligné.

 Pour sa part, le secrétaire exécutif du partenariat mondial de l’eau en Afrique de l’ouest, Armand Houanye, rappelle qu’en amont de la production de cette carte de prévention de risques, il y a eu une évaluation de la vulnérabilité et tout ce qui concerne les aléas en rapport avec ces risques. « Comme vous le savez, avec le contexte de la variabilité et de l’exacerbation des changements climatiques qui impactent nos populations dans le bassin de la Volta, à travers les questions d’inondation et de la sécheresse, il est important d’améliorer la connaissance que nous avons de ces risques et de ces problématiques », a-t-il dit.

Le Directeur exécutif adjoint de l’Autorité du Bassin de la Volta, Dibi Milogo, abonde dans le même sens. « Cet atelier est d’une importance capitale pour nous dans la mesure où il contribue à résoudre certaines de nos problématiques que nous vivons. Ces problématiques liées au changement climatique avec leurs corollaires que sont les sécheresses et les inondations », a-t-il rappelé.

Les pays du Bassin de la Volta exposés au phénomène

Il explique que tous les 6 pays du bassin de la Volta sont exposés à ces phénomènes. « De par leur position, certaines portions du bassin de la Volta sont plus exposées que d’autres par rapport aux inondations et à la sécheresse. Les cartes ont permis de voir les différents endroits où on peut avoir des inondations et la sécheresse. Vous pouvez me croire, il y en a partout. Quel que soit le pays que vous prenez, il y a des inondations et la sécheresse, entrainant parfois des dégâts très énormes », a-t-il souligné.

Quant à Docteur Koffi Ehui Bruno, président du partenariat national de Côte d’Ivoire (PNCI), il a souligné que la structure qu’il dirige doit être présente partout où on parle de l’eau…Nous sommes là pour la gestion intégrée des ressources en eau. Une activité comme celle-là ne peut pas se faire sans nous », a-t-il justifié sa présence.

Financé par le Fonds d’adaptation au changement climatique avec un budget de 7,92 millions de dollars américains, ce projet est exécuté par l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV), le partenariat Régional de l’Eau de l’Afrique de l’Ouest (GWP-AO) et l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM).

Adolphe Angoua

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