Ils étaient pour la plupart des jeunes dont l’âge varie entre 17 et 35 ans, parmi lesquels 9 filles et 7 enfants.

En situation de détresse

Ces ivoiriens en situation de détresse au Niger ont regagné Abidjan dans la nuit du mercredi grâce à un programme, mis en place par les autorités ivoiriennes en partenariat avec l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).   Arrivé à bord du vol HF 741 d’Air Ivoire en provenance de Niamey, la capitale du Niger, ces migrants ivoiriens vivant en situation de détresse ont été accueillis par M. Gaoussou Karamoko, directeur général des Ivoiriens de l’extérieur au ministère des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine.

Lors de son discours d’accueil, M. Karamoko a exprimé la préoccupation du gouvernement face à l'augmentation du nombre de jeunes Ivoiriens prenant des risques extrêmes pour tenter d'émigrer. "Aujourd’hui, l’idéal est de faire en sorte qu’ils comprennent le message de l’État de Côte d’Ivoire à travers le concept de l’Ivoirien nouveau. Ces jeunes doivent réaliser qu’il y a des opportunités en Côte d’Ivoire, des opportunités d’insertion et des opportunités économiques qu’ils doivent pouvoir saisir", a-t-il déclaré.

Nous disons merci à nos partenaires de l’OIM avec qui, depuis quelques mois, nous organisons conjointement le retour des migrants du Niger et d'autres pays

Gaoussou Karamoko a également souligné l'engagement du gouvernement ivoirien à accueillir ces jeunes les bras ouverts et à les aider à se réinsérer socialement et économiquement. Il a exprimé sa gratitude envers les partenaires, notamment l'OIM, pour leur soutien dans l'organisation du retour de ces migrants. "Nous disons merci à nos partenaires de l’OIM avec qui, depuis quelques mois, nous organisons conjointement le retour des migrants du Niger et d'autres pays. Cette coopération est à saluer car elle apporte un appui réel et substantiel à l’État de Côte d’Ivoire."

Lucia Capalozza, chargée des programmes à l’OIM, a expliqué que l'organisation travaille en étroite collaboration avec le gouvernement pour établir le profil des migrants arrivés. "Plusieurs structures gouvernementales et l’OIM travaillent à établir le profil de ces migrants. Ils seront ensuite envoyés dans un centre où ils seront sensibilisés par des structures gouvernementales comme l’AEJ et l’AGEFOP, et recevront un appui financier pour réintégrer leurs communautés d’origine," a-t-elle précisé.

Les migrants revenaient d’un centre de transit de l’OIM au Niger, où ils avaient vécu dans des conditions extrêmement difficiles. La majorité d'entre eux avaient fui des zones désertiques et frontalières, vivant dans une vulnérabilité extrême. Grâce à la coordination entre l’OIM Niger et l’OIM Côte d'Ivoire, leur retour a pu être organisé efficacement.

L’État ivoirien, avec le soutien de ses partenaires, prévoit de fournir une assistance complète à ces migrants, incluant un soutien mental, moral, physique et socio-économique en vue de leur réinsertion dans la société.