Pour mieux retrouver ceux qui partagent les mêmes aspirations de longévité au pouvoir, Faure s’oblige à rejoindre le trio sahélien dont la création visait essentiellement à contourner les standards internationaux et les pressions diverses contre les régimes assortis de coup d’Etat militaire.

L’AES : Un refuge pour les régimes autoritaires ? 

Faure Gnassingbé, président togolais depuis quelques jours semaines, nourrirait l’ambition de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette démarche, perçue par certains comme une stratégie pour consolider son pouvoir, intervient dans un contexte où le dirigeant togolais est accusé de chercher à s’éterniser à la tête du pays. Faure Gnassingbé a accédé au pouvoir en 2005, succédant à son père, Gnassingbé Eyadéma, après un coup d’État constitutionnel qui a provoqué une crise politique sanglante.

« Le Togo est devenu un État hérité plutôt qu’une démocratie fonctionnelle », déplore un militant des droits de l’homme. La perspective d’un cinquième, voire d’un sixième mandat, alimente les craintes d’une prolongation indéfinie de son règne.

L’Alliance des États du Sahel (AES), composée de pays comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, est souvent perçue comme un regroupement de régimes militaires cherchant à échapper aux pressions internationales. Pour Faure Gnassingbé, rejoindre cette alliance pourrait être une manière de se solidariser avec des dirigeants partageant la même volonté de se maintenir au pouvoir. « L’AES est un espace où les régimes autoritaires se soutiennent mutuellement pour contourner les normes démocratiques », analyse CODITOGO.

Une assurance-vie pour la longévité au pouvoir

Depuis son accession au pouvoir, Faure Gnassingbé a consolidé son autorité, mais les critiques à son égard ne faiblissent pas. Les accusations de manipulation constitutionnelle et de répression des opposants sont récurrentes. « Le Togo est devenu un État hérité plutôt qu’une démocratie fonctionnelle », déplore un militant des droits de l’homme. La perspective d’un cinquième, voire d’un sixième mandat, alimente les craintes d’une prolongation indéfinie de son règne.

La possible adhésion du Togo à l’AES soulève de nombreuses questions sur les intentions réelles de Faure Gnassingbé. Est-ce une simple alliance stratégique ou une manœuvre pour se protéger des pressions démocratiques ? Dans un contexte où la longévité politique du président togolais est de plus en plus contestée, cette décision pourrait accentuer les tensions internes et internationales. Une chose est sûre : elle relance le débat sur l’avenir démocratique du Togo.

TOGO 🇹🇬 VICOIRE ANNONCÉE D'une VISION

Ce qui s'annonce au Togo, suite aux Élections est assurément la CONFIRMATION de la JUSTESSE de la VISION du Président Faure ESSOZIMNA GNASSINGBÉ :

Paix au Togo, dans l'AES , et pour l'Afrique. @faure pic.twitter.com/nYY6HWcbch

— Alzouma Maiga (@AlzoumaMai4269) May 3, 2024