Quel est l’état d’esprit du groupe au moment d’aborder cette rencontre retour avec le Mozambique ?

L’état d’esprit du groupe est bon. Les joueuses sont très décontractées mais pas déconcentrées. Nous partons pour confirmer le résultat du match aller. Nous devons parachever le travail que nous avons commencé, c'est-à-dire assurer définitivement la qualification. C’est important pour ces filles qui n’ont jamais participé à une phase finale de Can. Mais ce sera aussi une belle récompense pour la Fédération et le peuple ivoirien.

Sur quel aspect du jeu avez-vous mis l’accent lors de votre préparation ?

Nous avons mis l’accent sur l’aspect psychologique. Nous ne devons pas nous présenter devant cette équipe du Mozambique avec un complexe de supériorité. Les filles doivent rester concentrées pendant les 90 mn du match. Si nous y parvenons, nous pourrons revenir avec la qualification.

Quelle est la difficulté pour un entraîneur dans la préparation d’un match comme celui-là où on part avec sept buts d’avance ?

C’est l’excès de confiance qui pourrait animer les athlètes. Il y a aussi la crainte d’un relâchement qui peut faire qu’on ne soit pas efficace devant les buts. C’est pour cela que nous devons tout faire pour rester dans le match. Cela veut dire que nous devons être fidèles à nos principes de jeu pendant les 90 mn. Nous devons jouer chaque coup à fond pour éviter les mauvaises surprises.

Au sortir de la manche aller, les Mozambicaines clamaient haut et fort qu’elles marqueraient 8 buts au retour. Est-ce un avertissement à prendre au sérieux ou du bluff ?

Pour moi, c’est un avertissement qu’il faut prendre au sérieux. Parce qu’il n’y a pas de logique en football. C’est pourquoi, nous ne devons pas partir avec le complexe de supériorité. Nous devons nous comporter comme si nous n’avons encore rien fait. Il faut aborder la partie avec beaucoup d’engagement. Parce que si nous avons pu leur mettre sept buts à Abidjan, ça veut dire qu’elles peuvent en faire autant. Donc il faut rester prudent tant que l’arbitre n’a pas encore sifflé la fin du match. Toutefois, je pense que nous pouvons espérer la qualification. Même si ce sera un match difficile.

La mobilisation des Ivoiriens qui attendent cette qualification vous met-elle la pression ?

Non, nous n’avons pas de pression. Mais nous nous sentons investies d’une mission : nous qualifier pour apporter un peu de joie à notre pays. C’est pourquoi, je demande à tout le monde de prier pour nous. Nous allons chercher la qualification à Maputo. Et si nous y parvenons, nous souhaitons qu’on nous réserve un accueil digne de cet exploit. Parce que les filles le méritent.

Entretien réalisé par Guillaume AHOUTOU