Contrairement à son prédécesseur, Choguel K. Maïa, dont la gestion était marquée par des tensions et polémiques, Abdoulaye Maïa semble avoir pris la mesure des défis en adoptant une approche plus inclusive.

Une stratégie de communication renforcée

L’une des premières mesures du Premier ministre a été la refonte de la communication gouvernementale. Conscient des défis liés à la crédibilité des messages de l’État, il a initié en mars un atelier gouvernemental sur la transparence et l’efficacité de la communication officielle.

Cette démarche vise à renforcer la confiance des citoyens envers l’action de l’État et à réduire les tensions sociales. « La transparence et la clarté dans la communication sont essentielles pour rassurer nos concitoyens », a déclaré un proche collaborateur du Premier ministre.

Le climat social était particulièrement tendu à son arrivée. Plusieurs grèves et manifestations avaient ébranlé le pays, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Abdoulaye Maïa a rapidement pris des mesures concrètes pour rétablir le dialogue avec les partenaires sociaux.

Des rencontres ont été organisées avec les syndicats et les organisations de la société civile pour trouver des solutions durables. « Nous avons décidé d’écouter les revendications des travailleurs et d’agir dans l’intérêt du pays », a souligné le chef du gouvernement.

Stabilisée économique et mobilisation des ressources

Sur le plan économique, le Premier ministre a mis en place des réformes pour améliorer la gestion des finances publiques. La lutte contre la corruption et l’évasion fiscale fait partie de ses priorités. « Nous devons assainir nos finances et optimiser la mobilisation de nos ressources internes », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse.

Une série de mesures a été adoptée pour améliorer la collecte des impôts et renforcer la traçabilité des dépenses publiques. Par ailleurs, des discussions avec des partenaires financiers internationaux ont été engagées pour garantir un soutien à l’économie malienne.

Après 100 jours marqués par des avancées notables, les attentes restent fortes. Le Premier ministre devra poursuivre ses efforts pour assurer une transition réussie et poser les bases d’un avenir plus stable pour le Mali. « Nous avons commencé un travail de reconstruction, mais il reste encore beaucoup à faire », a-t-il reconnu.