Allongé au sol près d’un poteau électrique, comme profondément endormi, un fou vêtu en sachets noirs, la tête entièrement couverte, a été découvert mort par des policiers et des riverains de la zone.

Un apprenti gbaka trouve la mort ce matin au niveau de l'église Saint André de Yopougon.
La portière du gbaka sur lequel l'apprenti était accroché s'est détaché du gbaka. L'apprenti tombe avec la portière sur le bitume en pleine circulation et un véhicule derrière lui passe… pic.twitter.com/GcqLC45v7E

— La Côte d’Ivoire Est Chic (@Cotedivoireoff_) June 10, 2024

Les riverains, intrigués par sa position immobile depuis le matin, ont commencé à s’interroger. Certains l’avaient aperçu allongé au même endroit depuis 7h, sans mouvement apparent. Après plusieurs heures d’observation, des habitants ont tenté de le réveiller, mais aucune réaction. C’est en soulevant le sachet noir qui recouvrait son visage qu’ils ont fait la terrible découverte : le fou était sans vie.

Une mort qui soulève des questions

Dès la confirmation du décès par les forces de l’ordre, la police a alerté les pompes funèbres pour procéder à l’enlèvement du corps. Aucune information sur son identité ou les circonstances exactes de sa mort n’a été révélée.

« Il était toujours là, assis ou couché, mais cette fois, il ne s’est pas relevé ».

Si certains riverains évoquent une mort naturelle, d’autres s’interrogent sur les conditions de vie précaires des sans-abris dans cette zone. Le fou, connu des habitants pour errer fréquemment dans les environs, n’avait visiblement aucun abri. « Le fait d’être exposé aux intempéries, au froid de la nuit et à la fatigue pourrait être la cause de sa mort », a émis comme hypothèse un riverain.

Une scène qui interroge les habitants

Le décès de ce fou en pleine rue a suscité un véritable choc parmi les riverains. Certains affirment l’avoir aperçu les jours précédents, visiblement affaibli, mais personne ne s’attendait à un tel dénouement. « Il était toujours là, assis ou couché, mais cette fois, il ne s’est pas relevé », témoigne un habitant du quartier.

Cet incident relance les questions sur la prise en charge des fous ou sans-abris à Abidjan, notamment dans des zones comme Marcory Zone 4, où ils trouvent souvent refuge dans des constructions inachevées ou près des infrastructures urbaines. Pour l’instant, aucune enquête officielle n’a été annoncée pour déterminer les causes exactes du décès.