Bilan provisoire,  44 morts et 13 blessés, dont 4 grièvement atteints. Les assaillants ont ensuite incendié le marché et des habitations avant de fuir.  Face à cette tragédie, le gouvernement a décrété un deuil national de 72 heures dès le samedi 22 mars, avec drapeaux en berne sur tout le territoire. 

Le Gouvernement sur la défensive

Le ministre de l’Intérieur par intérim, le Général Salifou Mody, a condamné avec virulence une attaque « ignoble, perpétrée un vendredi, jour saint de l’islam, dans les dix derniers jours du mois béni de Ramadan ». Il a accusé les terroristes de trahir toute légitimité religieuse. « Ils ne défendent aucun idéal, seulement la terreur ». 

Niger: une nouvelle attaque jihadiste dans la région de Tillabéri tue une quarantaine de civils
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— RFI (@RFI) March 22, 2025

Le gouvernement nigérien a promis que les responsables « ne resteront pas impunis », assurant que toutes les ressources seront mobilisées pour les traquer. Cette déclaration intervient deux jours après une opération militaire ayant neutralisé 45 combattants de l’EIGS près d’un site aurifère à Kiral, montrant l’intensification des affrontements. 

La zone des « Trois Frontières » : Un foyer de tensions

Fambita se situe dans la région de Tillabéri, épicentre de la crise sécuritaire au Sahel. Cette zone dite des « trois frontières » (Niger, Mali, Burkina Faso) est régulièrement frappée par des groupes liés à l’EIGS ou à Al-Qaïda.

Stratégique pour les convois commerciaux reliant le port de Lomé (Togo) au Niger, elle reste un terrain de prédilection pour les attaques terroristes.  Ces groupes profitent des flux économiques et de la porosité des frontières pour semer la désolation. 

Face à l’insécurité persistante, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), a levé une force conjointe de 5 000 hommes avec pour objectif de coordonner les opérations contre les groupes armés qui ravagent la région depuis plus de dix ans.  Malgré l’acquisition de moyens logistiques militaires de plusieurs milliards, les groupes armés continuent de faire régner la stupeur dans la région sahélienne .