Dans un communiqué dont Linfodrome a reçu copie, le Mouvement politique que dirige Guillaume Soro rappelle que cette décision va à l’encontre des arrêts de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), qui avaient ordonné en 2020 à l’État ivoirien de lever tous les obstacles empêchant M. Soro d’exercer ses droits civiques. 

"Le refus d’appliquer ces décisions démontre une volonté manifeste du pouvoir en place de bafouer l’État de droit et d’écarter arbitrairement des adversaires politiques en vue de l’élection présidentielle de 2025", dénonce le mouvement.

Une décision contraire aux engagements internationaux de la Côte d’Ivoire

Le GPS rappelle que la CADHP, juridiction supranationale dont la Côte d’Ivoire est signataire, a imposé la réintégration de Guillaume Soro sur la liste électorale.

Pourtant, cette décision juridiquement contraignante est ignorée par les autorités ivoiriennes. "Nous assistons une fois de plus à une instrumentalisation de la justice à des fins politiques", martèle le GPS, soulignant que d’autres figures politiques majeures comme Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont également été radiées de la liste électorale.

Pour le mouvement de Guillaume Soro, il ne fait aucun doute que cette exclusion massive vise à réduire le champ politique et à verrouiller l’élection présidentielle de 2025.  Face à ces nouvelles atteintes aux libertés, GPS rappelle réaffirme avec force, l’ engagement indéfectible de l’ancien chef du Parlement ivoirien contre l’exclusion et l’injustice en Côte d’Ivoire.

« Hier, il a mené sans relâche le combat contre l’arbitraire ; rien ne saurait le faire renoncer aujourd’hui. Bien au contraire, sa détermination demeure intacte ! », rapporte le communiqué, soulignant que depuis toujours, Guillaume Soro « s’est dressé avec détermination contre toute forme d’injustice et d’exclusion politique ».

"Il demeure debout, résolu à poursuivre cette lutte"

« Aujourd’hui encore, il demeure debout, résolu à poursuivre cette lutte pour la justice et la démocratie en Côte d’Ivoire. Ceux qui croient pouvoir l’écarter par des manœuvres administratives ou le réduire au silence se méprennent. Son engagement en faveur d’une Côte d’Ivoire libre, juste et démocratique reste inébranlable », prévient GPS. Qui dénonce des machinations politiques visant à exclure les candidats sérieux de la course à la présidentielle.

Nous en appelons à l’opinion nationale et internationale à se saisir de cette grave violation des droits civiques et politiques en Côte d’Ivoire et à agir pour que l’élection présidentielle de 2025

« Le régime actuel tente de faire croire que l’issue de l’élection présidentielle de 2025 est déjà scellée, qu’elle ne sera qu’une mascarade entachée d’exclusion. Leur stratégie est claire : semer la peur, démobiliser la population et instaurer un climat de résignation », a critiqué GPS, appelant par la même occasion la communauté nationale et internationale à se saisir de cette « grave violation des droits civiques et politiques en Côte d’Ivoire ».

« Nous en appelons à l’opinion nationale et internationale à se saisir de cette grave violation des droits civiques et politiques en Côte d’Ivoire et à agir pour que l’élection présidentielle de 2025 ne soit pas une réédition des scrutins sanglants du passé, marqués par la violence, la répression et des pertes en vies humaines ».

En Côte d’Ivoire les élections en Côte d’Ivoire ont toujours été marquées par de violentes crises post-électorales dont la plus grave fut celle de 2010-2011 qui a fait au moins 3000 morts selon un bilan officiel des Nations-Unies.