Cet atelier, en collaboration avec l’Office Ivoirien de la Propriété Intellectuelle (OIPI), avait pour objectif d’outiller les enseignants-chercheurs sur les mécanismes de brevetage des résultats de recherche et leur valorisation industrielle. Cette formation a réuni une trentaine d’enseignants-chercheurs sélectionnés au sein des UFR et des instituts de l’université.

Nécessité de breveter les découvertes

Selon le professeur Barima Yao Sabas, enseignant-chercheur et membre du conseil scientifique du FONSTI, représentant le secrétaire général du FONSTI, cette initiative vise à permettre aux chercheurs d’aller au-delà de la simple publication académique en leur apprenant à protéger leurs découvertes et à les transformer en opportunités économiques. Il a souligné qu’il est essentiel que les résultats de la recherche contribuent à l’industrialisation du pays. Pour cela, il est nécessaire de breveter ses découvertes afin d'éviter qu'elles ne soient exploitées par d’autres sans autorisation.

L'engagement du FONSTI à accompagner les chercheurs dans cette démarche en espérant que les connaissances acquises permettront à ...

Selon lui, ces échanges ont permis de mieux comprendre les opportunités offertes par la propriété intellectuelle ainsi que les défis à relever pour sécuriser et exploiter les résultats des recherches. Il a réaffirmé l'engagement du FONSTI à accompagner les chercheurs dans cette démarche en espérant que les connaissances acquises permettront à chacun et chacune d'adopter une approche plus rigoureuse en matière de valorisation des résultats de la recherche.

L’OIPI, représenté par son coordonnateur des services techniques, Kouamé Kouabran Alexis, a apporté son expertise sur plusieurs thématiques, notamment les bases de la propriété intellectuelle, les mécanismes de brevetage et la validation de l’innovation, la protection des variétés végétales et la labellisation des produits du terroir. Il a déploré que trop peu d’enseignants protègent leurs innovations en Côte d’Ivoire, alors que, dans d’autres pays, la protection intellectuelle constitue un levier de développement économique majeur.

La recherche, moteur de développement économique

Il a insisté sur le fait que les chercheurs ne doivent pas se limiter à la publication, mais également transformer leurs découvertes en opportunités économiques. Le professeur Koné Issiaka, vice-président en charge de la recherche et de l’innovation technologique, s'exprimant au nom de la présidente de l'UJLoG, a rappelé que cette formation s’inscrit dans la politique de renforcement des capacités des chercheurs.

La présidente de l’université met un accent particulier sur l’importance de la valorisation des découvertes scientifiques

Il a insisté sur la nécessité pour l’université de s’inscrire dans une dynamique où la recherche devient un moteur de développement économique. Il a également rappelé que la présidente de l’université met un accent particulier sur l’importance de la valorisation des découvertes scientifiques et que plusieurs enseignants-chercheurs ont réalisé des découvertes majeures qui ne doivent pas rester inexploitées.

Il a réaffirmé l’ambition de l’université de renforcer sa visibilité sur la scène nationale et internationale en encourageant ses chercheurs à breveter leurs innovations. À l’issue de la formation, les enseignants-chercheurs ont reçu des attestations de participation et sont désormais mieux préparés à breveter leurs découvertes. L’université ambitionne de figurer parmi les institutions ivoiriennes déposant régulièrement des brevets, contribuant ainsi à l’essor scientifique et industriel du pays.