La tuberculose, une maladie grave, continue de gagner du terrain sur le continent africain.  Selon l’OMS, les répercussions négatives de la pandémie de Covid-19 sur les services de lutte contre la tuberculose ont clairement démontré qu’il fallait, de toute urgence, renforcer les efforts de conception des vaccins. 

Lors du Forum économique mondial, qui se déroule à Davos, en Suisse,   Dr  Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS a informé de la mise en place d’un projet de Conseil d’accélération pour les vaccins antituberculeux.

Bien évidemment, le premier responsable de l’organe mondial de la santé reste bien conscient que la mise en exécution d’un tel projet nécessite la mobilisation de financement. Mais il veut compter sur l’apport des organismes internationaux, des pouvoirs publics….

La pandémie progresse

La maladie, faut-il le rappeler, connait une nette progression dans les sociétés africaines, selon les chiffres de l’OMS.   En  2021, le fléau a touché plus de 10 millions de personnes et causée la mort d’ au moins 1 million de personnes contaminées.

Le vaccin bilié de Calmette et Guérin (BCG) est actuellement le seul traitement officiel contre la tuberculose

Le vaccin bilié de Calmette et Guérin (BCG) est actuellement le seul traitement officiel contre la tuberculose. Bien qu'offrant une efficacité modérée dans la prévention des formes graves de tuberculose chez les nourrissons et les jeunes enfants, la protection reste insuffisante pour les adolescents et les adultes, qui représentent près de 90% des transmissions de la maladie dans le monde.

L’étude

Selon une étude commandée par L’OMS dénommée Argumentaire d’investissement à l’appui d’un nouveau vaccin antituberculeux, on estime que sur une période de 25 ans, un vaccin efficace à 50% pour prévenir la maladie chez les adolescents et les adultes permettrait d’éviter jusqu’à 76 millions de nouveaux cas de tuberculose, de prévenir 8,5 millions de décès, de se passer de 42 millions de traitements antibiotiques et d’économiser plusieurs milliards de dollars limitant ainsi les dépenses les moins aisés.

Un vaccin efficace à 75% pourrait quant à lui éviter jusqu’à 110 millions de nouveaux cas de tuberculose et 12,3 millions de décès.

Dolores Touali (Stg)