Le Président Alassane Ouattara a pris une décision historique le jeudi 22 février 2024, en accordant la grâce présidentielle à 51 prisonniers, parmi lesquels certains étaient impliqués dans les crises post-électorales et des atteintes à la sûreté de l'État.

Cette mesure, décidée à la suite de la réunion du Conseil national de sécurité (CNS), vise à favoriser la réconciliation nationale et à tourner la page des événements douloureux du passé, selon les déclarations de Fidèle Sarassoro, directeur de cabinet du président.

"Une avancée positive"

Dans un communiqué de presse émis le 23 février 2024, le Parti des Peuples Africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI), de Laurent Gbagbo, a exprimé sa satisfaction pour cet "acte qui constitue une avancée positive vers la réconciliation nationale tant attendue".

Le communiqué signé par la porte-parole de l'ancien chef de l'État souligne l'importance de cette décision et félicite chaleureusement "les familles des prisonniers qui ont fait preuve de dignité pendant ces longues années d'attente". Le PPA-CI remercie également ses partenaires nationaux et internationaux qui ont contribué à faire entendre leur voix sur la situation des prisonniers politiques et militaires.

Libération de 51 prisonniers politiques en Côte d'Ivoire : Une avancée vers la réconciliation nationale saluée par Laurent Gbagbo pic.twitter.com/4mMeuXXUqE

— Monsieur Samuel (@samueltito39) February 23, 2024

Cependant, le parti de Laurent rappelle la réalité incontournable de ceux qui demeurent encore emprisonnés, notamment le Lieutenant Ourigou Bawa Félicien de la Marine nationale, le Commandant Séka Yapo Anselme de la Gendarmerie nationale, et le Sergent Togba Arnaud Marcel de la Police nationale. Le PPA-CI demande aux autorités compétentes d'examiner leur situation pour permettre leur libération prochaine.

"Participation inclusive"

Dans son communiqué, le parti adresse aussi une pensée aux concitoyens contraints de demeurer en exil en raison de leurs opinions ou activités politiques. La formation politique appelle à la prise de mesures appropriées pour leur permettre de mettre fin à leur exil en toute sécurité et dignité.

La réconciliation nationale, souligne le PPA-CI, nécessite une "participation inclusive" de chacun, exhortant à mettre fin aux "entraves politico-judiciaires" visant à maintenir les opposants politiques en exil, en prison, ou exclus de toute compétition électorale.

Tout en réaffirmant son engagement en faveur de la démocratie, de la justice et de la réconciliation nationale, le parti de Gauche encourage les autorités ivoiriennes à poursuivre leurs efforts dans cette direction.