Élaborées avec l’appui de l’UNICEF et de l’ONG internationale Save the Children, ces procédures permettent d’harmoniser les pratiques des différents acteurs impliqués, des services sociaux aux institutions judiciaires, en passant par les structures de santé et la société civile, dans le seul but d’améliorer la coordination et l’efficacité des interventions en faveur des enfants victimes ou à risque. 

Un besoin crucial face aux violences subies par les enfants

Représentant la ministre Nassénéba Touré, le directeur de cabinet du MFFE, Moussa Diarassouba, a fait savoir lors de la cérémonie que la mise en place des Procédures opérationnelles standardisées (POS ), vient pour répondre à une urgence. Rappelant que "de nombreux enfants continuent d’être victimes de violences, de maltraitance, d’exploitation et même de traite sur le territoire national", il a souligné que "ces procédures permettront une meilleure coordination entre les acteurs et assureront une prise en charge plus efficace et respectueuse des droits fondamentaux des enfants".

De son côté, la directrice de la Protection de l’Enfant, Diaby Alioune Mariam, a rappelé que ces outils, validés en mars 2022, ont déjà été adoptés par 43 structures de protection, incluant des complexes socio-éducatifs et des centres sociaux. À ce jour, 94 gestionnaires de cas et 43 superviseurs ont été formés dans 13 régions du pays, renforçant ainsi les capacités nationales en matière de protection infantile.

Une réponse adaptée aux défis actuels

L’UNICEF, représenté par Sandrine N’Doly Kraidy, cheffe de section Protection de l’enfant, a insisté sur l’importance de l’application effective des POS. Elle a évoqué les résultats préoccupants de l’Enquête démographique de santé 2021, révélant que 79 % des enfants âgés de 1 à 14 ans subissent des méthodes de discipline violente, tandis que 30 % des parents considèrent encore les châtiments corporels comme nécessaires. Les nouvelles procédures clarifient les rôles et responsabilités des acteurs de la protection de l’enfance, évitant ainsi les redondances dans la gestion des cas. 

Elles fournissent également un cadre normatif et méthodologique qui renforce les compétences des travailleurs sociaux et améliore la qualité de la prise en charge des enfants vulnérables. L’objectif affiché est de faire de la protection de l’enfance une priorité nationale et d’assurer un environnement sûr et respectueux des droits des enfants ivoiriens.

Othniel KOUASSI